La 16e Journée scientifique du Réseau ivoirien de lutte contre les hépatites virales s’est tenue le 27 juillet 2023 à Abidjan-Plateau.
Les parties prenantes à cette rencontre, à savoir les médecins, enseignants chercheurs, paramédicaux, firmes pharmaceutiques, laboratoires et décideurs ont préconisé le dépistage systématique des populations afin de lutter contre cette maladie silencieuse.
Outre le dépistage, ils conseillent l’intensification la sensibilisation de masse des populations sur les risques de transmission à travers des caravanes, des émissions radiotélévisées, des panneaux d’affiche publicitaire et la vaccination des sujets et le suivi des contacts.
La Côte d’Ivoire est dans une zone de haute prévalence du virus de l’hépatite B (données Oms et programme national de lutte contre les hépatites virales) : Plus d’une personne sur 10 en Côte d’Ivoire est porteuse d’une hépatite virale B. Les hépatites virales B et C sont la première cause des cancers du foie en Côte d’Ivoire.
Face à ce constat, le Prof. Yao Bathaix Fulgence, président du Réseau ivoirien de lutte contre les des hépatites virales (Rilhvi) a déclaré que son organisation poursuit son engagement en faveur de l’éviction des hépatites virales en Côte d’Ivoire. Il a proposé la sensibilisation de masse des populations sur les risques de transmission à travers des caravanes, des émissions radiotélévisées, des panneaux d’affiche publicitaire. Et aussi l’introduction du dépistage systématique des hépatites virales B et C dans le bilan d’embauche et de suivi en entreprises. Chez la femme enceinte porteuses du virus de l’hépatite B, le Prof Bathaix préconise la vaccination des bébés ds la naissance des bébés de mères.
« Nous voulons renforcer la sensibilisation de nos populations contre cette pandémie, mais aussi l’échange de bonnes pratiques et les synergies entre des réseaux déjà̀ existants et actifs », a-t-il dit.
L’hépatite B a supplanté en termes de taux de mortalité, le VIH, la tuberculose et même le paludisme.
Pour sa part, le représentant du ministre de la Santé, de couverture maladie universelle et l’hygiène publique, Toa BI, par ailleurs responsable du département mère et enfant à la direction générale de la santé a réaffirmé son soutien au réseau. Il a vanté la vaccination contre l’hépatite B qui a été introduite dans le programme élargi de vaccination afin d’interrompre la transmission mère-enfant. Et de protéger à l’effet l’enfant contre cette maladie. Toutefois, il a invité les populations à avoir une bonne hygiène alimentaire et sanitaire pour éviter les hépatites virales. Car, le taux de prévalence de l’hépatite B est de 10%, l’hépatite C est entre 1 et 3%. C’est pourquoi il a invité les populations à faire le dépistage et la vaccination systématique.
Quant au prof. Doffou Stanislas, praticien au Chu d’Angré, qui a prononcé une conférence sur l’épidémiologie actualisée des des hépatites virales B et C, il a affirmé que l’hépatite B a supplanté en termes de taux de mortalité, le VIH, la tuberculose et même le paludisme. « Nous devons sensibiliser les pouvoirs publics à nous aider à vulgariser la connaissance relative aux virus de l’hépatite B et C. De telle sorte qu’on puisse avoir des actions positives sur l’attitude vis-à-vis de ces virus », a-t-il déclaré. Non sans manquer de déclarer que c’est un virus qui se transmet par voie sexuelle et aussi par mère-enfant.
Le Prof. Thérèse N’Dri Yoman, ancien ministre ivoirienne de la Santé ivoirienne a exhorté les médecins ivoiriens à se lancer dans la recherche. Toutefois, elle les a félicités pour l’organisation de cette journée.
Source : fratmat.info
laissez un commentaire