A partir de 2024, l’École nationale d’administration (Ena) va introduire de profondes réformes dans ses modalités de recrutement, sur le cadre général de la formation et sur le déploiement des activités de recherche et d’ingénierie administrative.
Un atelier visant à renforcer les réflexions sur ces différents points à réformer s’est tenu du 2 au 4 août, à l’hôtel Onix de Yamoussoukro. Cette rencontre, qui a réuni plusieurs experts de l’Éducation/Formation venus des universités et des administrations, était axée sur le thème: « Bâtir l’Ena, pôle d’excellence».
Sépy Yesso Narcisse, directeur général de l’Ena, entendait, à travers cet atelier, requérir des participants leur lecture des réformes envisagées et leurs appréciations à l’effet d’obtenir, en bout de chaîne, des innovations répondant aux besoins des administrations dans leurs différentes spécificités.
« Naturellement, les points retenus comme conclusions, après avoir recueilli leurs avis et leurs recommandations, feront l’objet d’un atelier de validation, avant d’être soumis au gouvernement pour décision», a-t-il précisé.
À l’ouverture des travaux, Sépy Yesso Narcisse a rappelé aux participants que c’est depuis 1996 que l’Ena s’est engagée dans une série de réformes qui ont permis de mettre en place des écoles et l’ossature globale de fonctionnement de la nouvelle Ena. Puis sont intervenues les réformes de 2016 qui courent encore à ce jour. Réformes qui ont associé la formation, la recherche et la veille stratégique.
Selon lui, les dernières réformes, amorcées depuis janvier 2023, qui viennent emboîter le pas aux précédentes, et dont le décret est en cours de validation, portent sur les points précités. Il s’agit, a-t-il souligné, de réformes qui répondent chaque fois aux besoins des administrations, d’autant que l’histoire est dynamique et impose des adaptations perpétuelles.
«Nos administrations, aujourd’hui plus qu’hier, sont tenues aux résultats et sont engagées dans un management de la qualité, avec nécessité pour elles de servir, avec célérité et qualité, les prestations aux usagers», a-t-il fait remarquer.
Avant d’ajouter que pour relever ces défis, les administrations entendent désormais disposer d’animateurs qui soient au diapason de ces attentes. Dès lors, l’Ena, qui fournit l’essentiel des cadres, se trouve interpellée. D’où cet atelier d’échanges et de partage avec les responsables des administrations qui sont perçus comme des clients.
Ces réflexions, faut-il le noter, ont été conçues sur la base des récriminations des administrations, de leurs attentes liées à la qualité des diplômés et des modalités de recrutement. «L’Ena n’entend pas rester enfermée dans son carcan de formation, mais veut également anticiper sur les grandes problématiques de l’administration et participer à la résolution des problèmes que connaissent les administrations», a indiqué Sépy Yesso Narcisse pour situer sur les grands défis qu’il devra relever avec célérité, à l’effet de permettre à son école de mettre à la disposition des administrations ivoiriennes (affaires étrangères, économie et finances, budget, affaires maritimes et portuaires, commerce, douane, santé, éducation….) des ressources humaines répondant à leurs besoins .
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