La Fondation Djigui la grande espérance lance en ce mois de février, le Projet d’appui à la promotion de l’abandon des mutilations génitales féminines dans la région du Bafing (Nord-Ouest ivoirien).
Cette initiative a été dévoilée par le président du conseil d’administration de la Fondation, l’imam Cissé Djiguiba, mardi 6 février 2024, lors d’une conférence de presse tenue dans les locaux de la Fondation, à l’occasion de la commémorative de la journée internationale de la tolérance zéro aux mutilations génitales féminines.
En Côte d’Ivoire, selon le rapport SIGI 2022, le taux de prévalence national des mutilations génitales féminines (MGF) est passé de 36,7% (MICS 2016) à 20% aujourd’hui. Les régions du Nord-Ouest et du Nord-Est demeurent fortement marquées par la pratique de l’excision.
Cette tendance de recul n’omet pas le fait que la problématique des mutilations génitales féminines demeure préoccupante au regard de la résistance de certaines communautés villageoises, a déclaré le PCA de la Fondation.
La Fondation Djigui lance ainsi les activités de son Projet dans la région du Bafing, notamment dans le département de Ouaninou. Ce projet qui s’étend du 1er février 2024 au 30 juillet 2025 bénéficie du soutien financier et technique de l’ONG AmplifyChange.
Dans cette optique, les communautés villageoises, les chefs de village et de canton, ainsi que les associations de jeunes et de femmes seront impliqués dans des campagnes de sensibilisation visant à combattre l’ignorance concernant les conséquences néfastes de l’excision, a précisé l’imam Djiguiba.
Le PCA de la Fondation a également exprimé sa gratitude envers ses partenaires, notamment le ministère de la Femme, de la Famille et de l’Enfant, avec qui une synergie d’action a permis la mise en œuvre du Plan national d’abandon des mutilations génitales féminines en Côte d’Ivoire.
En collaboration avec le comité national du Comité interafricain de lutte contre les pratiques traditionnelles néfastes à l’égard des femmes et des filles, la Fondation se réjouit de la mobilisation croissante des activistes féministes et des acteurs de lutte contre les violences basées sur le genre, notamment les MGF, ainsi que de l’adoption de lois réprimant ces pratiques.
Selon l’UNICEF, les efforts fournis par les différents acteurs à travers le monde ont permis de constater une tendance à la baisse de la prévalence des MGF au cours des trois dernières décennies. Dans les 31 pays disposant de données de prévalence représentatives au niveau national, environ une fille sur trois âgée de 15 à 19 ans aujourd’hui a subi cette pratique, contre une sur deux dans les années 1990.
L’UNICEF note que les efforts déployés par divers acteurs à travers le monde ont permis d’observer une tendance à la baisse de la prévalence des MGF au cours des trois dernières décennies. Dans les 31 pays disposant de données de prévalence représentatives au niveau national, environ une fille sur trois âgée de 15 à 19 ans aujourd’hui a subi cette pratique, contre une sur deux dans les années 1990.
Le 6 février 2024, le monde entier a commémoré la 12ème journée internationale de lutte contre les MGF. Selon les Nations Unies, environ 200 millions de femmes dans le monde sont concernées par l’excision.
Source : AIP
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