La célébration officielle de la journée mondiale de lutte contre la drépanocytose a eu lieu, le mercredi 19 juin 2024, à Cocody (Abidjan)
Le 19 juin de chaque année est consacré comme la Journée mondiale de lutte contre la drépanocytose. Cette maladie affecte les globules rouges et provoque chez les personnes atteintes d’anémie des crises douloureuses et un risque d’infection. Selon l’Organisation mondiale de la santé (Oms), elle est la première pathologie génétique dans le monde et touche plus 120 millions de personnes, dont près de 66% vivent en Afrique.
En Côte d’Ivoire, la célébration a eu lieu à l’hôtel communal de Cocody, sous le thème « Ensemble, nous sommes plus forts contre la drépanocytose ». Dr Aka Koffi Charles, directeur de cabinet du ministre de la Santé, de l’hygiène publique et de la Couverture maladie universelle, a révélé qu’en Côte d’Ivoire, 12 % de la population est porteuse de l’hémoglobine S. Faisant de la drépanocytose un véritable problème de santé publique. «Les données des services hématologie du Chu de Yopougon indiquaient, en 2019, 1 200 malades fichés.
Pour mener à bien cette lutte, le gouvernement encourage la réalisation du dépistage néonatal et systémique de la drépanocytose. Aussi, il œuvre activement pour l’obtention d’un texte de loi rendant obligatoire le dépistage de l’hémoglobine S avant tout mariage civil », a-t-il déclaré. Cela, pour éviter que les conjoints malades ne donnent naissance à un enfant atteint de la drépanocytose de type SS. Il a par ailleurs salué le collectif des Ong qui accompagne le gouvernement pour mener à bien la lutte. Dr Sosterne Zombré, représentant la cheffe de bureau de l’Oms, a souligné qu’en Afrique, chaque jour, un millier d’enfants naissent avec cette maladie et plus de la moitié mourront avant l’âge de cinq ans, généralement des suites d’infection ou d’anémie sévère. « En Afrique, la drépanocytose est une réelle menace pour les populations d’au moins 40 pays. Notamment en Afrique de l’Ouest et centrale où la prévalence du trait drépanocytaire atteint même 45 % dans certaines régions »,
a-t-il confié.
Tout en saluant les efforts du gouvernement ivoirien qui, à travers le ministère en charge de la Santé, vient de se doter d’un Plan stratégique 2023-2025, avec pour objectif ultime de réduire de 10% la mortalité liée à la drépanocytose en Côte d’Ivoire d’ici à 2025.
Soulignons que des conférences, panels, expositions et un dépistage ont meublé cette journée.
Source : fratmat.info
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