Lomé, Le centre Diabeobe a organisé en collaboration avec des associations de lutte contre le diabète, des campagnes de sensibilisation pour renforcer la compréhension des populations sur le diabète et ses complications en décrétant juillet, le mois des enseignements sur cette maladie et ses complications. Les séances de sensibilisation se sont tenues les 15, 17, 19 et 21 juillet via google meet et se poursuivent jusqu’à la fin du mois.
La campagne connaît la participation des associations partenaires notamment, Jeune intellect pour la sécurité alimentaire au Togo (JISA Togo), les Amis de la joie (ADJ), MNT Togo qui unissent leurs forces pour la lutte contre le diabète qui ne cesse de faire des victimes. Durand cette période quatre thèmes « L’actualité sur le diabète ; Dépression, stress et le diabète ; Pratique infirmière avancée dans le diabète ; et Alimentation riche en sucre et comprendre la notion de sans sucre ajouté » ont été programmés.
Ces thématiques ont été développés respectivement par Dr Kodjo Serge, Endocrinologue, Diabétologue, Nutritionniste au CHU Sylvanus Olympio, Dr Kanekatoua Sonia, Psychiatre au CHU Campus, Mme Rachel Noameshie aux USA et par Dr Fayeu Cindy, nutritionniste.
Dr Kodjo également promoteur du centre Diabeobe, centre d’éducation thérapeutique du diabète et l’obésité a, après avoir fait le diagnostic du diabète en 2024, expliqué les types de diabète, le dépistage du diabète et prédiabète. Il a aussi donné des chiffres de cette maladie au Togo en 2021 et dit comment l’éviter ou réduire les complications.
Le diabétologue a indiqué que le sucre est le principal nutriment des cellules qui fonctionnent bien quand le taux de sucre se situe entre 0,7 et 1g/l. Dr Kodjo relève que le sucre (glucose) provient de l’alimentation (apport exogène) et de la fabrication par le foie (75%) et le rein (25%). Il a précisé que la consommation de sucre permet au cerveau et muscle de fonctionner tandis que l’insuline est hormone favorisant cette consommation de glucose.
Selon la classification du diabète ADA (American Diabetes Association ou Association américaine du diabète), il existe deux types de diabète : le Diabète de type 1 (destruction auto-immune des cellules β avec carence totale en insuline) et le Diabète de type 2 (perte progressive d’une insulinosécrétion dans les cellules β, associée une insulinorésistance).
Il existe également des types spécifiques de diabète causés par d’autres facteurs, notamment les syndromes de diabète monogénique (diabète néonatal et diabète de type MODY), les pathologies du pancréas exocrine (fibrose kystique et pancréatite), le diabète induit par des médicaments ou substances chimiques (glucocorticoïdes, traitement du VIH/SIDA, ou suite à une greffe d’organe). On note aussi le diabète gestationnel. C’est le diabète diagnostiqué au cours du deuxième ou troisième trimestre de la grossesse qui ne s’était pas franchement déclaré avant la grossesse.
Dépression, stress et diabète, une relation bidirectionnelle négative
Dans sa communication, la psychiatre, Dr Kanekatoua a rappelé que le diabète se caractérise par une hyperglycémie chronique, c’est-à-dire un excès de sucre dans le sang. Ses symptômes sont la fatigue, le besoin d’uriner fréquemment, la langue sèche, la somnolence et la soif. Le stress, a-t-elle dit, est un état d’inquiétude ou de tension mentale causée par une situation difficile tandis que la dépression est un trouble mental caractérisé par une tristesse persistante, une perte d’intérêt ou de plaisir dans les activités quotidiennes, des troubles du sommeil et de l’appétit, une fatigue et des difficultés de concentration. Elle a souligné que la dépression, le stress et le diabète ont une relation bidirectionnelle négative.
Dr Kanekatoua a précisé que le changement de comportement alimentaire est une source de stress qui sera à l’origine d’une dépression chez le diabétique. Elle a estimé que le reconnaître et traiter tôt conduit à une amélioration de la qualité de vie et réduction des risques de complications. Elle a affirmé que la sensibilisation et l’éducation sont très importantes dans la prévention.
Pour la prévention, elle conseille un suivi régulier dans la prise en charge du diabète, de discuter de ses préoccupations avec une personne de confiance, faire des activités de relaxation, une bonne hygiène alimentaire et consulter le plus tôt. S’agissant du traitement, elle demande de consulter son médecin ou un spécialiste en santé mentale, suivre le traitement médicamenteux prescript (anti dépresseur, anxiolytique) et le traitement non médicamenteux (psychothérapies, loisirs sains, bonne hygiène alimentaire et du sommeil)
Source : alome
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