Le Centre de formation, de recherche et d’expertise en sciences du médicament (CEA-CFOREM) de l’université Joseph Ki-Zerbo, utilise de nombreuses techniques innovantes pour adapter les médicaments à certains besoins des patients, allant de la réduction du nombre de prises de médicaments par jour, à la baisse de la durée de l’hospitalisation.
« Dans ce centre, nous travaillons sur des thématiques variées, notamment la recherche et le développement des biomédicaments, des nanomédicaments, la pratique pharmaceutique, la synthèse des médicaments, ainsi que la géotechnologie et la biotechnologie », a déclaré le Dr Charles Sombié.
M. Sombié s’exprimait le lundi 2 septembre 2024 à l’Université Joseph Ki-Zerbo lors d’une caravane de presse. Selon lui, le CEA-CFOREM mène des recherches sur tout ce qui entre dans la fabrication des médicaments afin d’évaluer l’activité de chaque élément.
Dans le domaine des nanomédicaments, il s’agit d’apporter des innovations pour adapter le médicament à certains besoins du malade, a-t-il soutenu.
« Par exemple, au lieu de prendre un médicament matin, midi et soir, avec ces innovations, on peut diminuer le nombre de prises tout en obtenant le même résultat chez le patient », a indiqué le Dr Sombié.
Selon ses dires, par des pratiques pharmaceutiques et à travers des expérimentations, il est également possible de réduire la durée du séjour à l’hôpital et les frais de prise en charge du malade.
Le CEA-CFOREM travaille aussi étroitement avec des chimistes pour synthétiser de nouveaux produits à partir de substances chimiques. « Si nous avons un produit issu de la nature, nous pouvons travailler de manière à le modifier pour qu’il soit plus efficace », a précisé l’enseignant-chercheur.
À entendre le Dr Charles Sombié, sa structure travaille également, à travers la biotechnologie, à développer de nouveaux tests pour diagnostiquer rapidement les maladies.
Il a, par ailleurs, souligné que le centre mène des programmes sur les cultures cellulaires dans le cadre du traitement des cancers. « Nous allons prendre certaines recettes et les tester en laboratoire sur des cellules susceptibles d’être à l’origine du cancer afin d’observer leur activité », a-t-il conclu.
Le CEA-CFOREM a pour objectif de mettre à la disposition du Burkina Faso et des autres pays de la sous-région ouest-africaine, une masse critique de ressources humaines qualifiées dans les différents domaines des sciences du médicament. Il vise également à améliorer la pratique professionnelle par la formation continue, ainsi que la qualité et la performance de la production locale des médicaments et des matières premières pharmaceutiques.
Source : aouaga
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