Par la lettre n° 1557- MESRS/DC/SGM/DPAF/SGRHTE/DGSC du 26 septembre 2024, le MESRS invitait tous les membres du Comité de direction (CODIR) à mettre fin aux activités des agents admis à faire valoir leurs droits à une pension de retraite. Par cette correspondance, le ministère demande aux agents retraités de libérer sans délai leurs fonctions qu’ils soient fonctionnaires de l’Etat (FE) ou Agents Contractuels de droit public de l’Etat (ACDPE). Le ministère soutient dans sa correspondance que conformément à la Loi n°2015-18 du 1er septembre 2017 portant statut général de la fonction publique, il n’est prévu nulle part, le maintien en activité des agents admis à faire valoir leurs droits à une pension de retraite. Mais à leur habitude, les destinataires de cette correspondance font la sourde oreille. L’autorité ministérielle en est arrivée là, à cause sûrement des agissements de ces retraités. Quand on a servi l’administration publique pendant des années, il faut laisser la place aux plus jeunes de venir faire leurs expériences aussi à des postes de responsabilité. Mais s’accrocher, refuser de partir jusqu’à ce que l’autorité ministérielle vienne vous sommer de partir, n’est pas digne de ces hauts cadres des universités publiques et du COUS AC.
Lire le communiqué ici: LN° 1557 Cessation de travail des agents admis à la retraite_0001
L’éthique et la déontologie recommandent que les retraités partent dans l’honneur et la dignité, mais rester toujours en poste, attendant une rallonge par une décision politique frise un manque d’élégance.
La Loi n°2015-18 du 1er septembre 2017 portant statut général de la fonction publique ne prévoit pas de rallonge et de bonus pour un retraité.
Ne pas le faire, c’est ne pas donner de bons exemples à la jeune génération montante.
Si d’autres travailleurs des universités publiques et du COUS-AC partent à la retraite en recevant des honneurs, des hommages mérités de leurs collègues et camarades, cela doit être sources d’inspiration et de fierté pour ceux qui résistent à partir. La retraite ne doit pas faire peur à certains car elle est préparée dès les premières heures de la prise de fonction.
Les comportements de certains agents retraités depuis quelques années au Bénin surtout dans l’enseignement supérieur, laissent à désirer et compliquent la tâche à l’autorité ministérielle même si elle ne l’extériorise pas.
Que ceux qui sont à des postes nominatifs dans les universités publiques et au COUS-AC qui ont atteint l’âge limite de la retraite partent dignement pour faciliter la tâche à la ministre qui n’en demande pas mieux. Et la lettre signée de son Directeur de Cabinet dans ce sens est bien claire.
Compter sur des appuis politiques pour résister à un ministre de la République est une démarche totalement maladroite.
Les postes nominatifs ne sont pas une nouvelle carrière entamée. Après la retraite, il y a bien sûr une nouvelle vie.
Que les structures compétentes comme l’Inspection Générale du Ministère (IGM), la Délégation au Contrôle et à l’Ethique (DCE), le Conseil National de l’Education (CNE) se saisissent de ce dossier de maintien illégal et illégitime des retraités à des postes de responsabilités.
Ne pas partir, c’est en rajouter aux nombreux problèmes du système éducatif notamment dans l’enseignement supérieur au Bénin. Il y a un adage qui dit que lorsque le principal ne suffit pas, l’ajout ne suffirait jamais.
Source : acotonou
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