Santé : Bénin / Journée mondiale de la santé mentale, Créer des environnements de travail sains et sûrs

Ce jour, jeudi 10 octobre se célèbre la Journée mondiale de la santé mentale. A cette occasion, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a décidé de faire un focus sur l’environnement de travail ; cadre qui peut améliorer ou abîmer l’état de la santé mentale. « La santé mentale au travail », c’est le thème de cette campagne.

Vos horaires de travail vous privent de vie sociale ? Avez-vous déjà vécu du harcèlement ou des intimidations de la part de votre hiérarchie ou de vos collègues ? Votre métier est-il dangereux ou très pénible ? Répondre oui à ces questions signifie qu’il est peut-être temps de reconsidérer votre environnement de travail. « Des facteurs nuisibles à la santé (…) peuvent significativement compromettre la santé mentale, la qualité de vie globale et, par conséquent, la participation ou la productivité au travail », souligne l’Organisation mondiale de la santé (OMS). En ce 10 octobre 2024, Journée mondiale de la santé mentale, elle, l’OMS, met les projecteurs sur le travail.

« La dépression et l’anxiété sont responsables de la perte de 12 milliards de jours de travail »

Une longue liste d’autres éléments tels que les discriminations, un emploi instable et le manque de personnel peuvent aussi avoir des conséquences sur la santé mentale des travailleurs. « S’ils ne sont pas traités, les problèmes de santé mentale peuvent nuire à la confiance en soi, réduire la satisfaction professionnelle et limiter l’aptitude à travailler. Ils affectent non seulement les individus concernés, mais aussi leurs familles et les personnes qui s’occupent d’eux », insiste l’OMS.

Les perturbations à une santé mentale peuvent se manifester de diverses manières comme le stress ou l’anxiété voire le burn-out (épuisement professionnel). Mais aussi par une dépression, une maladie notamment caractérisée par la perte d’humeur, des pensées suicidaires et des troubles du sommeil. « À l’échelle mondiale, la dépression et l’anxiété sont responsables de la perte d’environ 12 milliards de jours de travail chaque année, dont les coûts sociétaux et économiques sont considérables », avertit l’OMS.

Comment agir ?

Au Bénin, le plan stratégique intégré de lutte contre les maladies non transmissibles du ministère de la Santé valable de 2019 à 2023, prévoyait une enveloppe de plus de 344 000 000 francs pour la « promotion de la lutte contre les troubles mentaux ». Cependant, au quotidien, il reste nécessaire de veiller sur sa santé mentale. « Au besoin, demandez de l’aide à un ami ou une amie, à un ou une membre de votre famille, à un ou une collègue, à votre responsable ou à un professionnel ou une professionnelle de la santé en qui vous avez confiance », recommande l’OMS. Pour protéger la santé mentale, l’OMS recommande également : de former les cadres aux questions de santé mentale afin de les aider à percevoir la détresse émotionnelle de leurs subalternes et à agir en conséquence ; de développer les compétences relationnelles telles que la communication ouverte et l’écoute active ; et de faire mieux comprendre comment les facteurs de stress au travail affectent la santé mentale et comment on peut y faire face ; de former les travailleurs pour qu’ils soient mieux sensibilisés et aient de meilleures connaissances en santé mentale et pour que les personnes ayant des problèmes de santé mentale au travail soient moins stigmatisées ; et de mettre en place des interventions destinées aux individus pour leur apprendre à gérer le stress et à réduire les symptômes en cas de problème de santé mentale.

Par ailleurs, l’action et la collaboration des pouvoirs publics sont essentielles. Les pouvoirs publics, les employeurs et les organisations de représentation professionnelle doivent travailler main dans la main pour définir des politiques qui préviennent les risques pour la santé mentale, favorisent le bien-être et créent des environnements de travail favorables où la santé mentale est prioritaire.

Source : acotonou