San-Pedro, deuxième ville économique au sud-ouest de la Côte d’Ivoire, a accueilli le samedi 26 octobre 2024, la “11e édition des Samedis de la Solidarité” piloté par le Centre National de Transfusion Sanguine de Côte d’Ivoire (CNTS-CI) sous l’égide du Ministère de la Santé, de l’Hygiène publique et de la Couverture maladie universelle. De nombreuses autorités religieuses, coutumières et des personnalités, dont SANOGO Née Fatoumata KONE Secrétaire Général numéro 1 de la Préfecture de San-Pedro y ont pris part à cette cérémonie officielle. Nous dénombrons 2292 poches de sang collectés.
Les élèves-maitres du Centre d’Animation et de Formation Pédagogique (CAFOP) ainsi que la population de San-Pedro étaient tous réunis pour les ‘’ Samedi de la Solidarité’’ à la place Rotary de la ville pour l’opération de don de sang. Cette activité a permis de recueillir 2292 poches de sang.
Dans son allocution, le Directeur général du CNTS-CI, professeur Yassongui Mamadou SEKONGO a indiqué que pour qu’un pays soit autosuffisant en sang, il faudrait que 1 à 3% de sa population donne du sang. ‘’Nous sommes 30 millions d’habitants en Côte d’Ivoire, nous avons tous ce sang qui circule en nous. Pour pouvoir prendre en charge les malades qui ont besoin de sang, il nous faut 300000 poches de sang chaque année”, a-t-il fait savoir en rappelant que ce chiffre représente à peine 1% de la population ivoirienne.
Il a par ailleurs souligné que : ‘’ nous sommes tous des soignants dans cette salle. Il n’y a pas que les médecins, les infirmiers, les aides-soignants qui sont dans les hôpitaux qui sont des soignants. Chacun de nous transporte ce médicament qu’on appelle le sang’’, a-t-il noté.
Et d’ajouter, ‘’en Côte d’Ivoire, les plus grands consommateurs de sang, ce sont les femmes, nos mamans celles qui donnent la vie. Au cours de l’accouchement, lorsqu’elle va pousser pour faire sortir son bébé, un vaisseau peut se rompre (…) Malheureusement, les hémorragies, les saignements en cours de couche en Côte d’Ivoire, représente un risque de plus de 40% au cours des grossesses des femmes”, a-t-il fait savoir.
Pour lui, l’importance du don de sang peut sauver une vie, voire plusieurs. Pour faire passer son message, il a utilisé l’anaphore qui consiste à mettre l’accent sur le mot “sang ‘’ : ‘’Le sang, c’est la vie. Le sang, c’est le liquide qui circule en chacun de nous. Le sang, ce liquide précieux que Dieu nous a donné gratuitement (…) Le sang transporte l’oxygène et permet à nos cellules de pouvoir respirer (…) Le sang permet de sauver un malade qui en a besoin dans nos hôpitaux ‘’, a-t-il démontré à quel point le sang est une nécessité pour gagner des vies.
Selon, Yassongui Mamadou SEKONGO, qui, a réalisé une étude en économie avec l’Ouganda et le Ghana a expliqué que : ‘’une femme en couche qui va mourir dans sa 30e année parce qu’elle n’a pas pu avoir du sang pour être sauver, en termes de perte économique pour la Côte d’Ivoire, ça représente environ 22 milliards’’
Quant à SANOGO Née Fatoumata KONE, Secrétaire Général numéro 1 de la Préfecture de San-Pedro, elle a salué l’initiative du CNTS-CI qui : ‘’œuvre pour une disponibilité en produits sanguins en quantité et qualité, voire l’autosuffisance du pays en produits sanguins labiles et en plasma, en vue de répondre aux besoins des patients. Aussi, faut-il relever le perpétuel défi d’augmentation de sang collecté, en ce sens qu’il n’existe pas à ce jour du sang industriel. Actuellement, il n’y a aucun substitut au sang humain et les produits sanguins ont une durée de vie limitée’’.
Notons que pour faire un don de sang, il faut être âgé de 18 à 60 ans au plus, puis peser au moins 50 kg et être en bonne santé. Une femme peut donner son sang six mois après le sevrage de son enfant. Les règles n’empêchent pas le don de sang.
Cette cérémonie s’est soldée par la remise des diplômes d’honneur et de trophées, au total 34 récipiendaires. La 12e édition aura lieu ce 23 novembre à Bondoukou.
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Source : JD MAG + TV
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