Les réseaux sociaux jouent un rôle majeur dans la stigmatisation des personnes vivant avec l’obésité, selon une étude des Hôpitaux universitaires de Genève (HUG).
Un communiqué relatif aux résultats de cette enquête, dont copie est parvenue à l’AIP le mercredi 27 novembre 2024, révèle que les discours négatifs et stéréotypés véhiculés sur ces plateformes accentuent la marginalisation sociale, nuisant au bien-être mental et à l’accès aux soins de cette population.
L’étude souligne que les interactions en ligne, souvent marquées par des commentaires dévalorisants ou des moqueries, renforcent l’idée que l’obésité est le résultat d’un manque de volonté personnelle plutôt qu’une condition médicale multifactorielle. Cette perception jugée “erronée” alimente la discrimination dans divers domaines, y compris l’emploi, l’éducation et les services de santé.
« La stigmatisation numérique est un phénomène en expansion, avec des conséquences graves sur la santé mentale des personnes touchées. Elle alimente l’isolement et accroît les risques de dépression », avertit le Pr Jean-Luc Sardet, co-auteur de l’étude.
Les chercheurs appellent à une régulation plus stricte des contenus discriminatoires et à des campagnes de sensibilisation visant à déconstruire les préjugés liés à l’obésité. La promotion d’une représentation inclusive sur les réseaux sociaux est également recommandée pour limiter l’impact de cette stigmatisation.
L’obésité est une maladie chronique qui touche des personnes de tous âges à travers le monde et qui est directement liée à de multiples comorbidités, notamment le diabète de type 2, les maladies cardiovasculaires, respiratoires et digestives, ainsi que certains cancers. Elle engendre également une détresse psychologique significative. Sa prévalence dans la population mondiale est passée de 4,6 % en 1980 à 16 % en 2022, une tendance qui continue de progresser.
Cette problématique prend une ampleur particulière en Afrique, où l’obésité est de plus en plus perçue comme un enjeu de santé publique.
Source : AIP
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