Le directeur départemental de la Santé, de l’Hygiène publique et de la Couverture maladie universelle d’Agboville, par ailleurs chef du district sanitaire de la même aire, Dr Oura Koffi Olivier, a encouragé le dépistage précoce face à toute anomalie cutanée.
« Nous ne devons pas relâcher nos efforts sous prétexte que la lèpre tend à disparaître. Lorsqu’une maladie est en phase d’élimination, la vigilance doit être accrue, car chaque cas suspect doit être détecté et pris en charge sans délai. La lèpre, bien que négligée, demeure une réalité dans plus de 120 pays, avec 200 000 nouveaux cas recensés chaque année », a souligné Dr Oura, lors de la célébration de la 72ᵉ Journée mondiale des malades de la lèpre à Azaguié, dans le district sanitaire d’Agboville.
Saluant les avancées majeures ayant permis l’élimination de la lèpre en tant que problème de santé publique en 2001 en Côte d’Ivoire, Dr Oura Koffi a évoqué 483 nouveaux cas enregistrés en 2023, dont 8 % d’enfants. Ces chiffres témoignent d’une transmission persistante et d’une détection tardive, souvent due à un manque de sensibilisation, a déploré le médecin.
S’inscrivant dans le cadre du thème de cette 72ᵉ Journée mondiale, « Unir nos forces contre la lèpre et les autres maladies tropicales négligées (MTN) », Dr Oura a insisté sur la nécessité d’associer la lutte contre la lèpre à celle d’autres maladies tropicales négligées, telles que la bilharziose, l’onchocercose et l’éléphantiasis. « Ces pathologies, souvent oubliées, restent sources de handicaps et d’exclusion. Il est impératif de maintenir l’attention du monde sur ces endémies », a-t-il souligné.
Pour sa part, le sous-préfet d’Azaguié, Victorine Tiapani, a encouragé les personnes guéries de la lèpre à sensibiliser et inciter d’autres patients à suivre leur traitement.
« Cette journée vise aussi à nous sensibiliser sur nos comportements envers les personnes affectées. Nous devons rester une société solidaire et inclusive », a insisté Mme Tiapani.
La lèpre est une maladie infectieuse et contagieuse pouvant entraîner des handicaps irréversibles. Son diagnostic repose sur l’observation de signes cliniques clés, notamment des taches claires ou hypochromiques et une perte de sensibilité au niveau des lésions. L’agent pathogène, Mycobacterium leprae, se transmet par des gouttelettes nasales lors de contacts fréquents et prolongés avec des personnes infectées non traitées.
Source : AIP
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