Chers membres de la Communauté éducative nationale ; Chères enseignantes, chers enseignants. La Journée mondiale des Enseignant(e)s, célébrée le 05 octobre de chaque année depuis 1994, est une occasion unique pour sensibiliser à l’importance et au rôle des enseignant(e)s dans le système éducatif.
Célébrée conjointement par l’UNESCO, l’Organisation internationale du Travail (OIT) et l’Internationale de l’Education (IE), elle donne l’opportunité de rappeler l’action éducative, positive et transformatrice des enseignant(e)s sur l’enfant et la société, et la façon de les soutenir, afin qu’ils/elles déploient de façon optimale leur talent et leur vocation.
En rappel, l’édition de 2023 est célébrée autour du thème suivant : « Les enseignant(e)s dont nous avons besoin pour l’éducation que nous souhaitons : l’impératif mondial de remédier à la pénurie d’enseignants ».
En choisissant ce thème, les institutions organisatrices ont voulu interpeller les Gouvernements du monde, sur la nécessité de rendre la profession enseignante plus attrayante et valorisée, dans le sens de susciter de nombreuses vocations parmi les jeunes intellectuels engagés pour la cause de l’Education, à l’effet d’accroitre en quantité et en qualité, le nombre d’enseignant(e)s partout où le besoin se trouve et de résorber de facto la question de la pénurie.
Chères enseignantes, chers enseignants.
Une sagesse universelle nous enseigne votre grandeur : « si tes projets portent à un an, plante du riz, à vingt ans, plante un arbre, à plus d’un siècle développe des hommes. » Eduquer les hommes quelle ambition ! quelle noblesse !
Tous autant que nous sommes, Educateurs, médecins, ingénieurs, chefs d’entreprises, producteurs agricoles, artisans, grands commis de l’Etat, nous devons notre devenir à nos enseignant(e)s. Mais quelle magie doivent-ils/elles opérer pour faire de cet enfant innocent, de cette cellule souche sociale, un homme ou une femme qui compte pour sa famille, sa communauté et son pays ? Et quelle souffrance doivent-ils/elles endurer pendant neuf mois chaque année, telle l’épreuve d’un accouchement, et ce pendant des années, pour former les enfants de la Nation ?
Nous voudrions en ce jour spécial qui vous est dédié, vous rendre un vibrant hommage pour ce que vous êtes, pour ce que vous faites et pour ce que vous continuerez de faire pour l’humanité, en dépit des dures conditions de travail dans lesquelles vous exercez ce beau métier.
En ce jour 5 octobre 2023, nous avons une pensée particulière pour les enseignant(e)s qui sont dans les localités les plus reculées, sans eau potable, sans électricité, sans loisirs, sans les petites commodités de la ville.
Nous mesurons encore davantage la souffrance des enseignant(e)s, qui assument leur sacerdoce dans des zones d’insécurité. Une belle maxime résume parfaitement le sens de ce sacerdoce : « l’enseignant(e) c’est comme une bougie qui se consume pour éclairer la vie des autres ».
Chères enseignantes, chers enseignants,
La condition du personnel enseignant fait l’objet d’une réelle préoccupation, au point que le 5 octobre 1966, l’UNESCO, en coopération avec l’OIT a adopté, dans le cadre d’une conférence intergouvernementale spéciale organisée à Paris, un ensemble de directives important visant à améliorer la condition du personnel enseignant au profit de la qualité de l’éducation.
Au Burkina Faso, nous faisons de notre mieux pour créer les conditions de l’épanouissement de l’enseignant(e). En ce moment, de grands efforts sont faits pour résorber la dette sociale, notamment au niveau de l’Education nationale. Avec la récente opération « casiers vides », je me réjouis de vous annoncer que plus de 90% des dossiers sont traités et de nombreux enseignant(e)s ont pu constater ou constateront l’incidence financière sur leurs bulletins de salaires.
La mise en œuvre du statut valorisant de l’Education nationale connait également de nouvelles avancées avec le reclassement de 27 434 agents ex-IAC et IC en A3 : cela représente une incidence financière de 12 175 344 884 sur le budget de l’Etat.
Au niveau de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, les enseignant(e)s n’ont pas besoin de test de reclassement comme cela se fait dans d’autres pays. En lieu et place d’un test de reclassement, la nomination et le reclassement des admis au CAMES est désormais systématique. Les enseignants-chercheurs bénéficient également de frais de voyage d’études et l’octroi de primes de recherche. Ces actions leur permettent de produire et de monter en grade supérieur au CAMES.
A tout le personnel enseignant de l’éducation du préscolaire, du primaire, du post-primaire, du secondaire, du supérieur et de la recherche, nous voudrions ici rassurer que nous ne ménagerons aucun effort pour que vous puissiez rendre à l’éducation le meilleur de vous-mêmes. Certaines de vos attentes légitimes, résident dans la relecture de certains décrets. A cet effet, nous allons entreprendre dans ce sens des démarches auprès des ministères en charge de la Fonction publique et des Finances.
Chères enseignantes, chers enseignants,
Le Ministère de l’Education nationale, de l’Alphabétisation et de la Promotion des Langues nationales et le Ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation sont engagés à relever un grand challenge et nous devons le porter ensemble.
Il s’agit de développer une éducation inclusive, efficace et de qualité, pour contribuer à former des citoyens à même de contribuer significativement au développement endogène du Burkina Faso, et ceci dans un contexte de défis sécuritaire et humanitaire. L’Education en Situation d’Urgence nous impose l’impératif d’être inventifs et engagés pour assurer la continuité éducative sur l’étendue du territoire national.
Aussi je vous invite à être les modèles dont nous avons besoin pour l’éducation que nous souhaitons. Vous devez continuer d’être des solutions pour une école résiliente.
Bonne célébration de la Journée mondiale des Enseignant (e)s !
Dieu bénisse et protège le Burkina Faso !
La patrie ou la mort, nous vaincrons !
Source : education.gov.bf
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