L’Inspecteur général d’État (IGE), Théophile Ahoua N’doli a exhorté, vendredi 16 juin 2023 au foyer polyvalent de Bongouanou, les populations du Moronou à lutter avec détermination contre le phénomène des grossesses en milieu scolaire.
Président, fondateur de l’Organisation non gouvernementale (ONG) « Taloua djasso » (jeune fille lève-toi en agni), M. Ahoua N’doli a fait savoir à l’occasion du lancement des activités de son Ong que 159 cas de grossesses ont été enregistrés en fin du second trimestre de l’année académique 2022-2023, dont deux à l’école primaire.
» Comment un enfant peut-il porter un enfant ? », s’est interrogé l’IGE, avant de lancer un appel particulier aux chefs traditionnels pour solliciter leur implication active dans la prévention de tels fléaux.
« Tout le Moronou doit se lever avec détermination pour combattre ce fléau. La grossesse d’une élève n’a pas pour seul inconvénient d’interrompre ses études et compromettre son avenir, elle peut aussi attenter à sa vie. Au vu des statistiques sur les cas d’avortement en milieu scolaire, les cas de décès constituent une tragédie sociale. C’est donc notre devoir en tant que parents, de faire en sorte que les jeunes filles ne meurent pas », a-t-il insisté.
Pour Théophile Ahoua N’doli, la pauvreté, le manque de contrôle parental, l’absence d’informations et d’éducation sexuelle, sont autant de causes liées aux grossesses en milieu scolaire. Il a suggéré la mise en place dans les écoles, d’un cadre permettant aux jeunes filles de dénoncer sans peur, les cas de harcèlement et autres formes de pressions liées au sexe.
Source : AIP
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