Selon Florence Tanoh Dagrou, directrice du genre et de l’équité au ministère de la Femme, de la Famille et de l’Enfant, la campagne « Zéro grossesse à l’école » lancée par le gouvernement en 2014, combinant plusieurs volets, notamment l’éducation sexuelle complète et l’accès à la contraception, avait permis d’enregistrer, en un an, une réduction des grossesses d’élèves de 20,5 %, soit 1 041 cas de moins que l’année précédente.
Elle a cité aussi les clubs genres installés dans les établissements pour sensibiliser les jeunes filles.
Cependant, a-t-elle fait savoir, « de septembre 2022 à avril 2023, la Côte d’Ivoire a enregistré 3 588 cas de grossesse en cours de scolarité, soit une hausse de 5 %, selon le communiqué du Conseil national des droits de l’homme (Cndh) du 05 mai ».
La directrice du genre et de l’équité a fait remarquer que malgré cette situation, des campagnes de sensibilisation continuent d’être menées par l’État et des Ong qui militent contre les grossesses précoces. « C’est un travail d’éducation et de sensibilisation qui doit être continu en direction des jeunes gens et jeunes filles ; en plus, il doit engager toutes les parties prenantes ».
Florence Tanoh Dagrou a cité, à ce propos, les familles, les psychologues, la chambre nationale des rois et chefs traditionnels de Côte d’Ivoire « avec qui nous préparons un document de stratégie genre» , les Organisations de la société civile (Osc), le ministère de l’Éducation nationale et de l’Alphabétisation, le ministère de la Promotion de la jeunesse, de l’Insertion professionnelle et du Service civique, le ministère de la Santé, de l’Hygiène publique et de la Couverture maladie universelle, le Conseil économique, environnemental, social et culturel, etc.
Par ailleurs, elle a souligné que la ministre Nassénéba Touré a instruit sa direction à accentuer la sensibilisation et à mener des actions innovantes sur le terrain avec toutes les parties prenantes afin de réduire considérablement les grossesses.
Une formation gratuite pour les futures candidates
En plus de la lutte contre les grossesses précoces, son ministère a initié une formation entièrement gratuite à l’endroit des futures candidates aux élections en « Leadership féminin et gouvernance politique en Côte d’Ivoire ».
La directrice a indiqué que cette formation de qualité, vu les différents modules dispensés, a débuté le 13 juin pour se terminer le 23 du même mois. Elle est appuyée par l’Organisation internationale de la francophonie (Oif), le Pnud-Ci, l’Icahd, une Ong internationale canadienne, Onu Femmes, etc.
Le but de cette formation est d’outiller les participantes afin de les amener à gagner les suffrages de leur électorat. Elle sera donc réalisée chaque année en vue d’accompagner les femmes de Côte d’Ivoire.
Avec pour but ultime, à long terme, d’améliorer le score des femmes en politique et aux postes de décision et, au-delà, impacter durablement le développement du pays.
La directrice du genre et de l’équité a, par ailleurs, indiqué que depuis le 15 juillet, un programme de coaching, à la suite de cette formation, est organisé en ligne au profit des femmes pour maintenir la flamme politique chez la gent féminine et surtout en vue de les accompagner à parfaire l’apprentissage. « Il est ouvert et conduit par des spécialistes et des structures que le ministère de la Famille, de la Femme et de l’Enfant copte au regard de leur responsabilité sociétale .
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