Côte d’Ivoire / Le proviseur déplore des cas de grossesse chez des élèves du lycée moderne de Séguélon

Le proviseur du lycée moderne de Séguélon, Vassiriki Bamba, a déploré samedi 25 janvier 2025, des cas de grossesse constatés chez quatre jeunes élèves au premier trimestre de l’année scolaire 2024-2025.

M. Bamba accuse les conditions précaires dans lesquelles vivent certaines élèves venues des villages, et qui se mettent en groupe pour des locations de maisons, parfois sans tuteur et livrées à elles-mêmes.

« Au premier trimestre, nous sommes déjà à quatre cas de grossesse et cela est inquiétant. Les enfants qui viennent des villages, surtout les jeunes filles, sont parfois exposées parce qu’elles sont obligées de vivre en location avec peu de moyens. Elles deviennent donc des proies faciles pour tous ceux qui ont des miettes à leur distribuer. C’est malheureusement le cas et c’est vraiment regrettable », a déploré M. Bamba.

Il se dit tout de même optimiste quant aux moyens utilisés pour freiner ce phénomène, en l’occurrence, le projet Ado-Dev qui permet de faire de la sensibilisation de proximité dans les ménages, en plus des conseils donnés directement aux élèves à l’école.

« Nous leur donnons des conseils à travers des campagnes de sensibilisation et nous impliquons les parents à travers le projet Ado-Dev où nous avons un parent éducateur de pairs qui a la charge de former les parents par groupe de 15 pour leur donner des techniques d’encadrement des enfants », a-t-il signifié.

Il a également recommandé aux élèves enceintes et à leurs parents d’opter pour le report de scolarité qui offre la possibilité aux filles de reprendre les cours après l’accouchement.

« Lorsque nous constatons ces cas, nous leur demandons de déposer des documents nécessaires à l’effet de les mettre hors du circuit et leur permettre de bénéficier du report de scolarité. Lorsqu’on les laisse dans le circuit et que le résultat est mauvais, c’est difficile à rattraper, alors qu’en les sortant du circuit, l’Etat leur offre la possibilité de revenir l’année qui suit après l’accouchement », a conseillé le proviseur.

Source : AIP