Le réseau dynamique des institutrices de côte d’ivoire (REDICI) a instruit, mercredi 21 février 2024, à la salle polyvalente, les pensionnaires du Centre d’animation et de formation pédagogique (CAFOP) de Dabou sur les Violences basées sur le genre (VBG).
Cette activité, qui entre dans le cadre de la première étape d’une tournée nationale du REDICI, a été l’occasion pour la présidente nationale, Diabagaté Sépi Emma Nadège, d’exposer sur le thème, « Sensibilisation sur les préventions et les mesures de prise en charge des VBG ».
L’enjeu, a-t-elle justifié, étant de les préparer dans tous les domaines et les préserver des réalités des VBG qui connaissent une recrudescence ces dernières années.
Selon Mme Diabagaté Sépi, ils existent plusieurs cas de VBG repartis en cinq catégories : il s’agit notamment des viols et agressions sexuelles, des agressions physiques, des mariages forcés, des dénis d’opportunités et de ressources, des violences psychologiques et émotionnelles.
Elle a, à cet égard, livré quelques statistiques émanant du ministère de la Femme, de la Famille et de l’Enfant qui font état de 313 cas de VBG enregistrés en 2011 dont 73 cas de violences sexuelles à l’ouest du pays, 248 cas de VBG en 2012 dont 63 cas de sexuelles. Et au niveau du REDICI, de 2020 à ce jour, 25 cas de VBG ont été porté à sa connaissance dont celui récent de Matongoin qui a ému l’opinion nationale et internationale.
Face à ces situations auxquelles seront confrontées les futures institutrices, la présidente du REDICI recommande avec fermeté la dénonciation du présumé coupable par la victime où un tiers, l’explication de la situation à travers un numéro vert qu’est le 1308, se référer au service social de la localité pour une prise en charge psychologique, se présenter à un centre médical pour une prise en charge sanitaire et enfin se rendre à la police où à la gendarmerie pour entamer des poursuites judiciaires.
A ces dispositions, Mme Diabagaté Sépi propose des mesures préventives pour se prémunir au maximum des VBG. Il s’agit pour l’institutrice d’avoir une attitude de femme digne, respectable qui veille à l’éthique sa profession, éviter les comportements à risques, se prendre en charge avec l’aide des parents où des offres des structures bancaires en attendant son premier mandatement, ne pas vivre seule, être courtois et simple, tout en évitant le rapprochement avec les hommes, apprendre le self défense, etc.
Aussi, a-t-elle révélé la récente convention signée avec l’association des inspecteurs d’enseignement préscolaires et primaires qui s’engage à ne plus affecter une institutrice dans un village trop éloigné pour les préserver des VBG.
Les instituteurs et les communautés d’accueil seront également formés aux VBG et aux conséquences dans les prochains mois.
Le directeur du CAFOP de Dabou, Sidiki ouelogo et le représentant la directrice régionale de l’éducation nationale et de l’alphabétisation, Bindé Jean Clément, ont pris part à cette rencontre qui s’est achevée par une séance de questions réponses.
Source : AIP
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