Les élèves de l’Université de l’Atlantique de Cocody ont été instruits samedi 24 février 2024, à Abidjan, sur la stratégie de gestion des aires protégées de la Côte d’Ivoire, au cours d’une conférence publique, animée par le directeur général de l’Office ivoirien des parcs et réserves (OIPR), le conservateur général Adama Tondossama.
Selon le général Tondossama, l’actuelle stratégie de gestion des aires protégées découle de la loi 2002-102 du 11 février 2002 relative à la création, à la gestion et financement des parcs nationaux et réserves (PNR) du pays.
Cette loi, a-t-il expliqué, a permis la modification du statut des PNR avec le transfert du domaine privé de l’Etat au domaine public inaliénable de l’Etat, la création de l’OIPR et la mise en place de la Fondation pour les parcs et réserves (FPRCI) et enfin, l’implication de toutes les parties prenantes dans la gestion des aires protégées à travers des comités de gestion locale dont 16 fonctionnels en ce moment sur les huit parcs nationaux et 10 réserves d’une superficie totale de 2 250 895 hectares, soit 6,98% du territoire.
« Le réseau des aires protégées en Côte d’Ivoire est globalement satisfaisant », s’est réjoui le patron de l’OIPR, soulignant que le réseau est représentatif des écosystèmes du pays avec une diversité d’habitat à la faune représentant une couverture forestière de la Côte d’Ivoire de 32 % et un patrimoine reconnu sur le plan international.
Les PNR abritent plus 400 espèces de la flore forestière ouest-africaine dont plusieurs endémismes et d’autres menacées de disparition. Le règne végétal est représenté dans les milieux aquatiques et terrestres par 7 243 espèces dont 4 117 espèces de plantes supérieures réparties en 1 473 genres et 276 familles.
Au niveau de la faune, le général Adama Tondossama a révélé que les PNR hébergent près de 90% des espèces mammifères et oiseaux connus dans la région à savoir 791 espèces comprenant 5 493 espèces d’insectes, 76 de batraciens, 134 de reptiles, 712 d’oiseaux, 496 de poissons et 163 mammifères.
Face aux quelques difficultés rencontrées dans la mise en œuvre de la politique de conservation des aires protées, il a levé un coin de voile sur les perspectives à savoir une communication en conseil des ministres sur le PCGAP 2, la mobilisation de financement complémentaire au projet Makoré pour construire un siège adapté aux besoins de l’OIPR.
Il a aussi souhaité la mise en place d’un fonds de dotation pour la prise en compte des investissements et le renouvellement roulant, le développement d’un plan animalier sur le site de la réserve naturelle de Dahliafleur et enfin, la construction d’une passerelle dans la canopée du parc national du Banco.
Au nom de l’université Atlantique, le président du conseil scientifique, Pr Ohouot Asseypo, a exprimé sa gratitude à la délégation de l’OIPR pour avoir permis aux étudiants d’avoir une idée sur les aires protégées.
Outre le général Adama Tondossama, la délégation de l’OIPR était composée du chargé d’études à la cellule de contrôle et de planification, Colonel Benoit Amon, du chargé de l’aménagent et de l’écologie, colonel Célestin Adompo et des membres du service communication.
Source : AIP
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