-La Fédération nationale des organisations pour la promotion des bègues en Côte d’Ivoire (FENOBCI) a appelé le gouvernement ivoirien à une prise en charge précoce du bégaiement en milieu scolaire pour réduire l’impact de ce mal sur les populations.
«Le chemin de la prise en charge du bégaiement en milieu scolaire n’est plus un leurre, mais un droit. Nous la voulons précoce, proche de la communauté éducative pour une meilleure prise en charge éducative afin d’éviter au plus jeune, une vie comme la nôtre », a plaidé le président de la FENOBCI, Dr Djadji Ebram Luc Gervais, samedi 21 octobre 2023 à Port-Bouët à la Journée mondiale du bégaiement (JMB) 2023.
Cette journée s’est déroulée autour du thème ‘’Tous différents, chacun son chemin’’ pour présenter la situation des bègues dans la vie sociétale.
Il a rappelé qu’en Côte d’Ivoire, une étude réalisée en 2016 par sa fédération en milieu scolaire dans la commune de Koumassi a montré que 18,75% des élèves interrogés bèguent. De même des investigations menées en 2018 par le ministère de l’Education nationale et l’Alphabétisation montrent que le bégaiement est le handicap le plus dominant en milieu scolaire.
Dr Djadji a salué la formation des orthophonistes qui est aujourd’hui effective à l’Institut national de la formation des agents de la santé (INFAS) dont la première promotion a été célébrée le 22 juin 2022.
Cette initiative a-t-il rappelé est l’aboutissement des luttes des organisations de personnes handicapées dont la FENOBCI.
Un panel avec les représentants des organisations des bèques, des ministères et des personnes en situation de handicap a clôt l’événement.
A l’instar du monde entier, la journée mondiale du bégaiement est célébrée chaque 22 octobre en Côte d’Ivoire en vue de donner la parole aux personnes concernées pour se faire entendre.
Le bégaiement est un trouble de la parole. Il se caractérise par des répétitions involontaires et l’allongement de sons et de syllabes, souvent accompagnés de pauses et de blocages.
Ce trouble apparaît le plus souvent vers l’âge de 2 à 5 ans, mais parfois dès 18 mois. Il peut aussi se manifester à l’âge scolaire, voire à la puberté. À l’âge préscolaire, autant de filles que de garçons bégaient. Toutefois, à l’âge scolaire, 3 à 4 fois plus de garçons que de filles bégaient.
Les difficultés des enfants d’âge scolaire qui ne se règlent pas d’elles-mêmes deviennent souvent plus importantes si aucune intervention n’est mise en place.
Source : AIP
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