A Travers «Wakoubo, l’albinos», Abraham GBOGBOU met l’accent sur la condition sociale de l’albinos en particulier, et la condition de vie de la personne en situation de handicap en général.
« étant un enseignant-chercheur à l’École Normale Supérieure d’Abidjan et ayant servi, auparavant comme travailleur social, chef de service en charge de la promotion de l’enfance handicapée et chef de service en charge de l’Education inclusive, à la Direction de la Promotion des Personnes Handicapées (DPPH) du Ministère de l’Emploi et de la Protection Sociale (MEPS), j’ai travaillé dans le milieu du handicap.
Cette œuvre est la somme des expériences que j’ai capitalisées pendant toutes les années où je me suis engagé au service du social en Côte d’Ivoire » a affirmé Abraham Gbogbou.
Sa motivation pour la production de « Wakoubo, l’albinos », ce sont avant tout l’amour de l’écriture, l’amour des lettres, des belles lettres.
Quant au choix du titre, il correspond à un besoin de réalisme prôné par la littérature africaine qui relate les faits tirés du vécu quotidien. «J’ai voulu moi aussi être réaliste». A la lecture du titre Wakoubo, l’albinos, l’on a d’emblée une idée de ce qui est dit dans l’œuvre.
Ce titre évocateur, « Wakoubo » signifie en langue Dida, le ou la rescapé(e). C’est un nom proverbial dont la fonction sociale est de conjurer le mauvais sort. Dans cette œuvre, il s’agit de l’albinisme certes, mais en réalité, il s’agit du handicap tout court. L’œuvre relate l’histoire d’une adolescente qui échappe à la mort grâce à l’amour et à la témérité de sa mère. Entre persécutions, fausses accusations, menaces de mort, difficultés d’inclusion sociale et de scolarisation, la petite a eu des débuts très difficiles. Cependant, une fin heureuse se dessine, car la vérité finira par rattraper le mensonge: Wakoubo n’est pas une sorcière, elle est simplement une albinos, une enfant comme tous les autres, ayant droit à la vie, et à l’éducation.
Wakoubo devient plus tard avocate, défenseuse des causes perdues. «J’ai décidé de parler du handicap notamment de l’éducation inclusion au regard de la situation de cette frange de la population dans notre société». Vu la puissance du livre, l’auteur a voulu s’en servir comme allié pour atteindre le maximum de personnes, et surtout les adolescents, qui réprésente le futur. Ces derniers seront alors plus tolérants avec leurs amis handicapés et la situation des concernés connaîtra une amélioration. Ainsi se présente le combat de l’auteur.
La visée argumentative de cette œuvre porte sur la sensibilisation à l’inclusion sociale des personnes en situation de handicap en Côte d’Ivoire. « Le handicap n’a d’existence que relativement à la conception ou à la perception que la société en fait ». Cette œuvre invite les parents d’enfants en situation de handicap à scolariser leurs progénitures (les déficients visuels et auditifs, les moteurs communément appelés handicapés physiques). Plutôt que de les accompagner (assassiner) ou de les enfermer dans des prisons à domicile, il faut les libérer et leur donner une chance de réussir.
À travers cette œuvre, Abraham GBOGBOU lance un cri de cœur à l’endroit du gouvernement, via le Ministère de l’Education Nationale, le Ministère de l’Enseignement Supérieur, le Ministère en charge de la Femme, de la Famille et de l’Enfant et le Ministère de la Protection sociale, car ayant dans leurs cahiers de charge la protection et la promotion des droits des enfants handicapés à travers les centres d’éducation spécialisée, les centres sociaux, les centres
médico-psychopédagogiques, l’Institut National Ivoirien pour la Promotion des Aveugles (INIPA) et l’Ecole Ivoirienne pour les Sourds (Ecis). Grand amoureux de la littérature, Abraham Gbogbou est l’auteur de 12 livres dont Wakoubo, l’albinos qui vient en quatrième position dans la catégorie littérature générale, derrière Quand l’amour se révolte (Nouvelles, Edilivre 2016), Hum…les femmes aussi (Nouvelles, Plume habile 2017), Lampedusa contre vents et marées, Roman, L’Harmattan CI, 2018) et Wakoubo l’albinos (Roman, JD éditions, 2019) et avant Les Ega, un peuple peu ou mal connu de Côte d’Ivoire (essai, éditions du CERAP, 2020).
L’auteur nous invite à ouvrir grandement les yeux et les oreilles en lisant l’œuvre car il s’y cache un trésor, et il s’en dégage un message puissant que seules les oreilles affinées peuvent percevoir.
« Wakoubo, l’albinos est une œuvre socio-anthropologique qui appelle l’Homme à l’amour de l’Homme ». A-t-il dit.
Le prochain roman d’Abraham Gbogbou portera sur l’immigration clandestine, fléau dévastateur de l’humanité tout entière. « Je veux apporter ma pierre à l’édifice dans la lutte contre cet ennemi qui frappe de plein fouet l’Afrique, et par ricochet, la Côte d’Ivoire ».
En dehors de son activité principale, qui est l’enseignement, il est maître de chorale pour le compte de la chorale liturgique de l’église méthodiste unie, Les Béatitudes d’Abidjan Plateau et Commissaire principal chargé de la recherche scientifique, de l’éducation et la formation pour le compte du festival des Arts et de la Culture dida, èga et godié, dénommé « Festival Djaka ».
Source : JD Édition Mag et TV
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