La ministre de l’Éducation nationale et de l’Alphabétisation, en présence du ministre N’Guessan KOFFI, de l’Enseignement technique, de la Formation professionnelle et de l’Apprentissage, a présidé ce mercredi 27 décembre 2023, la cérémonie officielle de lancement du concours régionalisé du CAFOP.
Cette cérémonie qui s’inscrit dans la dynamique de mise en œuvre des conclusions des États Généraux de l’Éducation Nationale et de l’Alphabétisation (EGENA), avait pour objectif, la présentation de la réforme du recrutement régionalisé des enseignants dans l’Enseignement publique préscolaire et primaire, afin de répondre durablement aux besoins nouveaux liés aux mutations constantes de l’environnement sociale de la Côte d’ Ivoire.
Le recrutement régionalisé vise cinq objectifs fondamentaux à savoir: la poursuite du processus de la déconcentration des actes de gestion, la régulation des effectifs réalisés et le recrutement ciblé par district, le rétablissement de l’équité territoriale en matière d’accès aux ressources des CAFOP, le renforcement de la dynamique de la culture de gestion basé sur la performance et enfin la valorisation de la profession enseignante.
Pour la ministre Mariatou KONÉ, « le recrutement régionalisé est bénéfique pour les enfants, les enseignants et les parents ainsi que pour notre pays la Côte d’Ivoire. Notre objectif principal est de donner envie aux enfants d’aller à l’école et également de donner envie aux enseignants d’enseigner. » A énoncé la ministre.
Les candidats au concours CAFOP pourront utiliser les documents habituels d’inscription qui restent inchangés, s’inscrire dans une Direction Régionale de l’Enseignement National et de l’Alphabétisation (DRENA), puis composer pour un poste du district ou de la région de leur choix, selon la cartographie des postes budgétaires publiés par voie de presse et suivra ensuite la formation pour une durée de 3 ans dans le CAFOP rattaché au district ou à la région choisie lors de l’inscription.
La mesure principale de la réforme consistera à s’assurer que l’enseignant du préscolaire et du primaire recruté pour une région précise demeurera en fonction pendant 10 années consécutives à partir de sa première prise de service.
Toutefois, trois années après sa première prise de service, l’instituteur ou l’institutrice pourra solliciter une mutation à l’intérieur de sa région ou de son district. Il faut préciser que lors de son inscription audit concours, le candidat a une priorisation de trois choix à faire.
Le mérite sera un critère déterminant dans le choix du lieu d’affectation après la formation au CAFOP.
«Grâce à la digitalisation de l’école ivoirienne, le candidat n’a pas besoin de se déplacer obligatoirement sur le lieux choisi pour s’inscrire. L’on peut s’inscrire simplement dans la DRENA de son choix ou de sa résidence. L’inscription se fait en ligne. Quant au dépôt des dossiers, ils se font physiquement à la DRENA de sa résidence. Le déplacement sur le lieu choisi pour la composition n’est également pas nécessaire. Cette digitalisation permet de minimiser les coûts. » A ajouté Drissa OUATTARA, Directeur des ressources humaines.
La ministre a décrié des méfaits qui portent de graves préjudices à l’apprentissage au niveau de l’Enseignement préscolaire et primaire, « Premièrement, de nombreux instituteurs sont dans les bureaux alors qu’il y a des déficits importants en enseignement craie en main, on note aujourd’hui 10 % des instituteurs craie en mains installer dans les bureaux.
Deuxièmement, les enseignants absentéistes qui sont hors de la Côte d’Ivoire depuis des années, mais qui continuent tranquillement à percevoir leurs salaires avec la complicité de certains agents. Troisièmement, les enseignants supposés en activités mais qui non jamais mis les pieds dans les villages où ils ont été affectés, toujours avec la complicité de certains agents. Quatrièmement, les effectifs affichés d’enseignant son pléthoriques, mais ne reflètent pas la réalité parce qu’il y a moins d’enseignants et c’est au su des autorités éducatives et personne ne signale. C’est une situation déplorable qu’il faut corriger. »
Mariatou KONÉ a par la suite souligné les bien-fondés du recrutement régionalisé, « les gains attendus sont multiples. Nous pouvons citer entre autres l’amélioration de l’efficacité du processus d’allocation des ressources enseignantes, l’amélioration à travers des critères objectifs, la normalisation de la projection des besoins en ressources enseignantes et la réduction des inégalités dans la répartition des enseignants. »
La réussite de la régionalisation du recrutement des enseignants fait obligation notamment aux directions et service du ministère de travailler ensemble dans l’intégrité, la synergie et la confiance.
Source : JD Mag et TV
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