Les élèves du Lycée moderne Alassane Ouattara (Lymao) d’Anyama ont été sensibilisés le mercredi 19 février 2025, sur l’hygiène menstruelle, dans les locaux dudit établissement. C’était à l’occasion du lancement officiel du projet dénommé « Mitchelé » qui signifie « Moi jeune fille », en langue Senoufo.
En effet, les filles ont été exhortée à changer leurs culottes de menstruation chaque quatre heures, selon la quantité des menstrues et surtout de ne pas utiliser de l’eau de javel pour les laver. Pour les responsables de Population service international (Psi), les menstrues ne sont pas une pathologie et qu’on ne devrait pas avoir honte de cela. En outre, aucune fille ne doit quitter le cursus scolaire du fait de ses menstrues. Pour jointe l’acte à la parole, des kits contenant des culottes et des serviettes ont été distribués aux filles, ainsi qu’à des chefs de communautés pour leur permettre de continuer la sensibilisation.
Initié par Population service international (Psi), en partenariat avec Be Girl et financé par la Fondation Maverick Next, ce projet dans un premier temps se déroulera à Anyama et à Korhogo. Il vise à contribuer à l’amélioration de la santé menstruelle en Côte d’Ivoire et va s’articuler autour de quatre axes.
Il s’agit de l’éducation à la santé menstruelle qui comprendra la contextualisation du paquet éducatif, la formation des formateurs pour le transfert de connaissances et le renforcement des compétences ; l’éducation par le biais d’ateliers éducatifs et la distribution de kits produits menstruels aux jeunes filles et garçons ; le développement d’une étude d’apprentissage sur la santé menstruelle en Côte d’Ivoire et le développement de partenariats avec les acteurs clés pour garantir des résultats durables.
Le directeur départemental de la santé d’Anyama Brofodoumé, Dr Aka Apollinaire, a remercié les initiateurs pour ce projet à haut impact social. « Le cycle menstruel dure 28 jours et les règles peuvent durer 3 à 5 jours voire 6 jours. Quand ça dure trop, on parle de ménorragie. Les médecins et les sage-femmes savent ce qu’il faut faire pour arrêter cette ménorragie », dit-il, rappelant aux jeunes filles que c’est un phénomène normal. Pour lui, les enfants doivent être éduqués à l’hygiène des menstrues pour éviter certaines situations malencontreuses.
Le représentant résidant de Psi, Curt von Boguslawski, a souligné que ce projet va durer au moins deux ans. Avant de donner les raisons qui ont conduit à mette en place ce projet. « Pour nous les grossesses en milieu scolaire, les stigmates, la discrimination autour de la menstruation sont des fléaux qu’on doit adresser », a-t-il relevé.
Source : fratmat.info
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