KONATÉ Yaya, sous-directeur chargé de l’enseignement technique à la direction des établissements publics, était ce vendredi 2 février 2024 à Koumassi, pour une mission de supervision, de suivi et de contrôle des stages CAN.
Le but de cette tournée était de s’assurer du bon déroulement des stages CAN instaurés par le ministère de l’Enseignement technique, de la Formation professionnelle et de l’Apprentissage, pour 60 000 apprenants, à l’occasion de la coupe d’Afrique des Nations 2023.
Pour ce jour, les établissements visités sont le Lycée Professionnel des Métiers de la Mécanique et de l’Électricité de Koumassi (LPMME), la société SOTICI et la société SAMCO de la zone industrielle de Koumassi.
Le premier établissement a accueilli une centaine d’apprenants dans les ateliers de mécanosoudures. Ces apprenants sont venus pour certains de l’intérieur du pays (BOUAKÉ) et pour d’autres des communes d’Abidjan (Marcory, Treichville et Cocody). Cette centaine apprenants est issu des filières tertiaires, la comptabilité et le secrétariat.
Ces immersions dans d’autres branches autres que celles qu’ils apprennent, répondent à un besoin de polyvalence des apprenants afin de leur donner plus de chance d’insertion professionnelle.
Le Directeur du Lycée professionnelle des métiers de la mécanique et de l’électricité de Koumassi, TOURÉ Ibrahima a confié que ces stages CAN leurs tiennent à cœur. Car ce sont des ouvertures qui consolident leurs attentes par rapport à l’engagement citoyen des jeunes et les perspectives de développement du pays. « C’est une aubaine à saisir. Nous allons institutionnaliser ce genre de stage. Les enfants apprennent et changent de milieu et sont heureux de ces découvertes. »
Il s’est dit satisfait du déroulement de ces stages CAN.
Pour N’DA Amané, formateur au LPMME et chef d’atelier de la mécanosoudure, ce stage est le bienvenu, car en plus des apprenants de la troisième année qui bénéficient habituellement des stages, ceux de la première et deuxième année ont eux aussi profité de cette belle opportunité. « Cela permet aux apprenants de prendre connaissance avec les entreprises et surtout de se mettre au travail afin de finir leur formation en beauté ».
Il a salué cette initiative du ministre qui selon lui va permettre de rehausser le niveau des apprenants et ainsi leur image auprès des entreprises.
AFFI Blaise, responsable de l’atelier du service mécanique de SOTICI, a fait faire le tour à la délégation qui a vu à la tâche la vingtaine de stagiaires dans les ateliers d’Électricité, de Mécanique, de Soudure et de Froid.
Le responsable a fait savoir que l’intégration se déroule bien et les jeunes apprennent facilement. Cependant, des séances de correction des défaillances dues à leur manque d’expérience, sont organisées pour leur mise à niveau rapide ainsi que pour leur bonne intégration. Il s’est réjoui du partenariat de l’entreprise avec le METFPA.
L’entreprise SAMCO, spécialisée dans la menuiserie bois a reçu cinq apprenants stagiaires. Son directeur, Sadok Amine CHAARI, a souhaité développer le partenariat entre le professionnel et le public, notamment les écoles de formation, dans le but de les suivre et leur donner une meilleure formation et ainsi faciliter leur intégration professionnelle.
Les apprenants quant à eux, se sont réjouis des stages CAN qui leur permettent de mieux apprendre les métiers de façon pratique. Ils sont heureux de bénéficier de 8 h de pratique au lieu de 4 h pendant les cours.
Ils sont tous unanimes sur le fait d’avoir appris plus que ce qu’ils ont l’habitude d’apprendre en classe.
Le sous-directeur chargé de l’enseignement technique à la direction des établissements publics a souligné que lors des concours organisés pour le métier de menuisier, l’on a constaté qu’il y a une défection. Il s’est dit impressionné par la visite du jour qui a permis de se rendre compte que la production se fait par ordinateur et avec de nouvelles machines.
À l’occasion, il a lancé un appel aux jeunes à intégrer le secteur. « Je vous encourage à venir dans le secteur du bois. Car ce ne sont plus les métiers où l’on répond physiquement. De la conception à la réalisation, il y a des ordinateurs et d’autres machines. La CAN nous offre l’opportunité de mettre nos apprenants en stage pratique. Cette immersion leur donne plus de talents et c’est un pont vers la formation par alternance visée. » A-t-il conclu.
Au sortir de ces stages CAN, un répertoire des entreprises sera mis en place à l’effet de signer des partenariats pour la bonne formation et l’insertion professionnelle des jeunes apprenants.
Source : JD Mag + TV
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