Gabon / Le collectif des parents d’élèves du collège Delta est remonté

« Mon enfant a été orienté au collège Delta, et depuis le 18 septembre une fiche est sortie sur laquelle les prix ont complément changé. Ils nous exigent de payer 240.000 FCFA malgré le fait que l’État prend déjà en charge 200.000 FCFA. Donc pour un seul enfant on doit débourser au total 440.000 FCFA », regrette Élyse Mboumba un des parents d’élèves.

En effet, cela fait déjà plus de deux semaines que ces parents d’élèves n’arrivent toujours pas à inscrire leurs enfants envoyés par l’État gabonais. Et pour cause, les responsables de cet établissement voient en certains parents, une certaine incompréhension sur la circulaire 002 qui concerne la gratuité des frais d’inscription et de réinscription.

Depuis le 18 septembre dernier, une date qui marquait la rentrée des classes, la décision du CTRI sur ce sujet cristallise les débats encore. Cette décision implique les établissements publics et au niveau des établissements confessionnels, cette mesure concerne uniquement les enfants qui ont été orientés par l’État. Et ses enfants qui sont orientés par l’État vers les confessions religieuses, sont pris également en charge en ce concerne les frais d’écolage. Ces frais d’écolage incluent les frais de scolarité, stipule de manière ramassée la circulaire du Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI).

Au groupe scolaire collège Delta reconnu d’utilité publique et évoluant avec la loi 21/84 en son article 23, les choses sont claires et précises.

« Le collège Delta n’est pas en faux en ce qui concerne cette circulaire, vue qu’on prend en compte tout. L’incompréhension réside pour les parents au niveau des frais de scolarité. Ces frais sont à la limite de l’aide accordée par l’État, et c’est à 150.000 FCFA et les frais d’inscription sont à 50.000 FCFA. Or, nous avons les frais de scolarité à Delta qui sont à 350.000 FCFA et y’a pas des frais d’inscription dedans », précise Koffi, proviseur dudit lycée.

Au demeurant, il est exigé pour chaque parents en début d’année au collège Delta, de claquer 400.000 FCFA, ainsi que le paiement de l’appui pédagogique ‹‹ cours de soutien ›› au coût de 40.000 FCFA obligatoire pour tous les élèves. C’est-à-dire, bien que l’État finance à hauteur de 200.000 FCFA la scolarité de l’élève envoyé au collège Delta, chaque parent devrait reverser le reste lié à la scolarisation. Ce qui fait grincer les dents.

Cette mauvaise interprétation de la circulaire 002, a conduit ces derniers à déclencher un mouvement d’humeur à la direction d’Académie provinciale de l’Ogooué-Maritime. De là, une réunion a été entamée avec toutes les parties.

« D’autres pensaient que les frais de scolarité étaient pris à 100%, et j’ai dû expliquer que l’État oriente dans les établissements et qu’il y’a une part reversée par l’État. Et donc, les parents avaient également une partie à reverser à cet établissement », a fait savoir Pierre Onanga Ossounda, Directeur d’Académie provinciale.

Celui-ci a promis se référer à sa hiérarchie pour faire parvenir le procès-verbal de cette discussion. Au sortir de cette rencontre, le DAP a demandé au proviseur de cette école, de se plier aux recommandations des plus hautes autorités du pays, afin que les élèves puissent regagner leurs salles de classe, si le paiement est effectué par chaque parent. Seulement, jusqu’à ce jour plusieurs élèves n’ont toujours pas accès à leur établissant du fait que, les responsables dudit établissement ont interdit tout accès.

Selon le collectif des parents, certains élèves ont été même exclus dudit établissement et d’autres leurs dossiers se sont vus refusés par ce collège, suite aux manifestations récentes des parents aux abords du collège. Il ressort que le collège Delta aurait clôturé ses inscriptions le mardi 10 octobre dernier, une situation qui laisse sans mots les parents qui ne savent plus à quel saint se vouer. La direction de l’établissement interrogée à ce sujet, a botté en touche esquivant la presse qui a été refoulée au portail d’entrée de l’établissement par la sécurité. Cette affaire n’a pas fini de rendre son verdict.

Source : alibreville