Pierre N’gou Dimba
Ministre de la Santé, de l’Hygiène publique et de la Couverture Maladie Universelle
Le ministère ivoirien de la Santé, de l’Hygiène publique et de la Couverture Maladie universelle a lancé, le vendredi 19 juillet 2024, une enquête dénommée CIPHIA sur toute l’étendue du territoire national.
Cette enquête, suscitée par une résurgence du VIH/SIDA chez les jeunes dont l’âge varie entre 15 et 25 ans, va permettre de recueillir des données fiables afin de réajuster la stratégie de lutte contre cette maladie.
Malgré la baisse de 70 % des décès liés au VIH/SIDA enregistrée au cours des 10 dernières années, force est de constater que le pays fait face à une augmentation de nouvelles infections, particulièrement chez les jeunes de la tranche d’âge susmentionnée. Cette tranche représente près de 40 % des nouveaux cas enregistrés. Dans les années 1990, le VIH/SIDA était la première cause de mortalité chez les jeunes. La situation s’est améliorée à ce niveau, car il occupe désormais la cinquième place. Le taux de prévalence est passé de 4,7 % en 2010 à 1,8 % en 2023.
C’est en cela que la Côte d’Ivoire souhaite cerner la situation actuelle de l’épidémie de VIH. Les enquêteurs vont sillonner le pays pour des interviews ainsi que des prélèvements biologiques. Les personnes rencontrées pourront connaître leur statut sérologique.
Pour le directeur général de la Santé : « C’est une nouvelle cible qui n’existait pas avant, sur laquelle on va travailler. Nous savons également que les personnes de plus de 55 ans concentrent aussi les nouvelles infections. Donc, il faut un travail sur ces personnes-là. Cela demande que l’on ait une visibilité claire, une bonne photographie de notre épidémie pour que l’on puisse adresser les points qu’il faut », a expliqué le professeur Mamadou SAMBA.
Quant au ministre de la Santé, de l’Hygiène publique et de la Couverture Maladie universelle, Pierre N’GOU DIMBA, il a rassuré les populations en ces termes : « Tout sera fait selon les normes. La confidentialité, mais également les mesures seront prises pour vous prendre en charge. Aujourd’hui, le SIDA ne tue plus comme avant, il suffit de respecter les consignes et je pense qu’il vaut mieux savoir que de mourir dans l’ignorance. »
Source : jdeditionsmagazine.tv
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