À l’instar des autres pays du monde, le Niger a célébré hier jeudi 5 octobre 2023, la journée mondiale des enseignants. Organisée par l’internationale de l’éducation section du Niger (IESNI), cette journée a pour thème ‘’les enseignant (es) dont nous avons besoin pour l’enseignement que nous voulons : l’impératif mondial pour en finir avec la pénurie d’enseignantes’’. Elle a pour but de mettre au premier plan de l’agenda mondial l’importance de stopper le déclin du nombre d’enseignants avant de commencer à augmenter leur nombre. C’est la ministre de l’Éducation Nationale, de l’alphabétisation, de l’Enseignement professionnel et de la Promotion des langues nationales, Dr Elisabeth Shérif qui a procédé au lancement des festivités de commémoration à Niamey, en présence du Secrétaire général adjoint du ministère des Enseignements supérieurs, du coordonnateur de l’IESNI, du coordonnateur de l’Internationale de l’Education section du Niger (IESNI) et de plusieurs membres des structures syndicales du secteur de l’éducation.
Les activités commémoratives de la journée ont réellement débuté avec l’intonation en chœur de l’hymne national ‘’L’honneur de la patrie’’ par les enseignants et une Fatiha a été dite pour le bon déroulement de cette journée.
Procédant à l’ouverture des travaux, Dr Elisabeth Shérif a tenu à exprimer toute sa gratitude et la reconnaissance de la Nation à tous les corps enseignants pour tous les sacrifices qu’ils sont en train de consentir en vue d’assurer la continuité pédagogique dans un contexte émaillé de défis multiformes auquel notre pays fait face. « Dans tous les coins de notre vaste pays et parfois dans des contrées très lointaines, vous vous êtes donnés corps et âme pour transmettre le savoir en vous efforçant de donner à tous vos élèves venus des milieux différents, les mêmes chances de succès. Ce majestueux combat permet en effet de rêver d’un lendemain meilleur et d’acquérir des performances à même de transformer leurs conditions sociales », dit-elle à l’adresse du corps enseignant. Elle a ajouté que tous les efforts que les enseignants (es) fournissaient sont le plus souvent anonymes. Pourtant, c’est avec ce don de soi qu’ils produisent des citoyens responsables, capables d’assurer efficacement la relève. C’est l’amour du travail bien fait qui motive l’enseignant à toujours mieux faire sans rien attendre en retour.
La Ministre a ensuite annoncé que cette année nos écoles vont mettre en œuvre l’évaluation hebdomadaire ou de suivi régulier des acquis des élèves pour éviter aux enfants d’accumuler des lacunes tout au long de leur cursus. L’école attrayante découle de travail collaboratif de la communauté scolaire, toute entière. De ce fait, elle ne doit pas se limiter à transmettre des contenus théoriques, elle doit aussi être à même de répondre aux défis environnementaux du milieu et contribuer à la modernisation des activités primaires surtout en milieu rural. En somme, explique Dr Elisabeth Shérif., notre école doit être un pôle d’innovation et de vulgarisation des pratiques nouvelles, la théorie et la pratique permettent d’explorer les potentialités de chaque apprenant, de les développer et par conséquent de faire de lui un véritable acteur de développement. C’est pourquoi elle a rappelé tout l’intérêt de dynamiser certaines disciplines, des pratiques négligées dans le processus d’enseignement d’apprentissage comme l’instruction civique et morale, l’éducation physique et sportive et les activités pratiques et productives.
Rappelant les défis immenses du moment, la ministre en charge de l’Education nationale a invité les enseignants et les acteurs de l’école à un sursaut patriotique pour vaincre l’adversité sous toutes ses formes. « Le président du CNSP et le gouvernement de transition ont dit et réaffirmé qu’ils font de l’école nigérienne une de leurs préoccupations majeures. Vous êtes à cet égard, plus que des partenaires, des acteurs incontournables. Vos remarques seront indispensables pour qu’ensemble, nous puissions améliorer la condition et la qualité de l’école nigérienne et des enseignants que vous êtes », a souligné Dr Elisabeth Shérif. La ministre a dit ne point douter de la détermination sans faille des enseignants à donner un bel exemple de résilience pour que la cloche sonne tous les jours des rives du Niger aux confins du Ténéré au profit de nos enfants et de la nation toute entière.
Pour sa part, le coordonnateur de l’Internationale de l’Education, section du Niger (IESNI), M. Moustapha Moussa Idé a d’abord souligné l’importance de la commémoration de la Journée Mondiale des enseignants dans tous les pays. L’IESNI avait initialement prévu plusieurs activités pour sensibiliser au mieux l’opinion nationale sur les enjeux en lien avec le thème retenu tout en rappelant quelques problèmes auxquels le système éducatif nigérien est confronté. « Suite aux événements malheureux récemment survenus à Tabatol qui ont endeuillé notre pays, nous avons décidé de limiter la commémoration de cette Journée à une Conférence-débat. Et, vu la qualité du conférencier et du public, nous sommes rassurés que les échanges produiront les résultats escomptés. », a estimé M. Moustapha Moussa Idé.
Quant au vice-président de la coalition de l’Association des Syndicats et ONG en faveur de l’Éducation Pour Tous (ASO/EPT) Niger M. Bizo Moussa, il a révélé que le besoin en personnel enseignant est une réalité sur l’étendue de la Planète. Notre pays, le Niger n’en fait pas exception. Pour le cas du Niger précisément, la coalition ASO/EPT NIGER fonde l’espoir que tout sera mis en œuvre par les nouvelles autorités de notre pays pour redonner à l’école nigérienne toutes ses lettres de noblesse d’antan. « Conformément à sa mission, ASO/EPT Niger, avec la détermination et le sens de devoir dont ses membres ont toujours su faire preuve, continuera à mener ses actions de plaidoyer et de lobbying pour accompagner le gouvernement afin qu’il puisse assurer une éducation gratuite de qualité pour tous, défendre l’éducation contre l’austérité et s’assurer que les enseignants sont mis dans des bonnes conditions de travail. », a promis M. Bizo Moussa.
Source : aniamey
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