Septième université publique de Côte d’Ivoire, l’université virtuelle de Côte d’Ivoire a été créée en 2015. Dans cet entretien, son président, le professeur Koné Tiémoman revient sur les spécificités de l’institution qu’il dirige et son impact sur l’employabilité des étudiants.
Présentez-nous l’Université virtuelle de Côte d’Ivoire
L’Université Virtuelle de Côte d’Ivoire (UVCI) est une université publique créée par décret, en décembre 2015. Septième université publique de Côte d’Ivoire, elle a été créée pour répondre à certains défis auxquels est confronté le secteur de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique. Notamment les défis liés à l’excellence, l’employabilité des diplômés et l’accès pour tous à un enseignement supérieur de qualité.
Quelles sont les différentes filières de formation à l’Université Virtuelle de Côte d’Ivoire ? Et comment intègre-t-on cette Université ?
Le secteur qui emploie le plus aujourd’hui est le secteur du numérique. Université résolument tournée vers l’employabilité de ses étudiants, l’UVCI offre des formations dans le domaine de l’Informatique et des Sciences du numérique. À ce titre, nous avons plusieurs filières de formation.
Pour le niveau licence, nous avons 8 spécialités dans tout l’écosystème du numérique. Nous avons des formations qui adressent les questions de sécurité Réseau, sécurité informatique, Gestion de Base de données, Développement d’applications, Multimédia et Art numérique et enfin Géoscience (les sciences géospatiales).
Nous avons trois autres spécialités accessibles à tous types de baccalauréat.
Nous sommes certes dans le domaine des sciences et technologies, mais nous avons fait en sorte d’avoir des spécialités dans des domaines qui soient accessibles à tous types de bacheliers, pour ainsi augmenter le nombre d’étudiants dans les filières scientifiques, pourvoyeuses de beaucoup plus d’emplois.
Dans cette spécialité, nous avons la Communication digitale, le e-Commerce et le Marketing digital, et la Transformation digitale au niveau de tout ce qui est administratif pour adapter les questions de télétravail.
Quant au mode d’intégration, l’Université Virtuelle de Côte d’Ivoire qui est une université publique, obéit aux grands principes en cours dans les autres universités. À la différence que c’est une université qui est entièrement dématérialisée. L’étudiant n’a pas besoin de déposer un dossier physique dans une scolarité. Il existe une e-scolarité (scolarité en ligne) où l’étudiant va déposer une version numérique de tous ses documents. Les cours se font également via le numérique. L’étudiant n’a donc pas besoin d’être dans une salle de classe ou un amphithéâtre.
Il faut par ailleurs retenir que l’Université virtuelle est une université accessible à toute la population. Nous avons pour ce faire, quatre catégories de formation. La formation initiale destinée aux bacheliers affectés par l’État en vue de suivre des formations qui vont se solder par un diplôme ; la formation continue accessible aux anciens bacheliers. Il s’agit des personnes titulaires d’un BTS, d’une licence ou en provenance d’une autre université ; la formation professionnalisée qui s’adresse généralement aux travailleurs, aux professionnels ; la formation certifiante, ouverte à toute la population. Ce sont des formations où il n’y a pas de prérequis. Il vous suffit juste de savoir lire et écrire pour y avoir accès.
Quels types de programmes à l’attention des professionnels (particuliers) ?
Pour les professionnels, nous avons une formation en Intelligence géospatiale. C’est une formation internationale que nous avons mise en œuvre avec l’Agence Universitaire de la Francophonie. Ces formations professionnalisées adressent les questions liées à l’Intelligence Artificielle, la Géostratégie et la Monétique. Ces formations ciblent des professionnels dans le secteur bancaire ou le secteur de l’électronique.
Quelles sont les opportunités en termes d’insertion professionnelle pour les étudiants formés à l’UVCI ?
À l’UVCI, nous avons trois défis à relever : l’excellence par la qualité de la formation, former des diplômés qui trouvent effectivement du travail et rendre nos formations accessibles à toute la population.
Pour ce qui est de l’employabilité, notre modèle pédagogique est un modèle dématérialisé, asynchrone où l’étudiant n’a pas besoin d’être dans une salle de classe toute la journée. C’est un modèle qui permet donc à l’apprenant d’étudier en étant en situation d’entreprise. C’est ainsi que nos étudiants, dès la première année de licence, font des stages en entreprise tout en suivant leurs cours.
Ainsi, très tôt, l’étudiant s’approprie le monde du travail. Généralement, avant d’avoir son premier diplôme qui est la licence, l’étudiant de l’UVCI est déjà en situation de travail. L’UVCI enregistre un taux d’insertion très élevé (plus de 90 %). Mieux, la plupart de nos étudiants créent leur propre entreprise avant même d’avoir leur premier diplôme (la licence). C’est donc un modèle en termes d’employabilité.
Votre mot de fin
La création de l’UVCI était perçue par certains comme inopportune. Mais avec la récente pandémie de la COVID-19, tous ont reconnu que c’était le modèle le plus résilient, puisqu’il a permis d’assurer la continuité pédagogique, évitant ainsi que la COVID-19 ne puisse affecter négativement la formation des jeunes étudiants.
À l’ère de l’Intelligence Artificielle, où les schémas classiques sont de moins en moins adaptés, l’UVCI se positionne en aidant les autres universités à créer un modèle hybride, permettant que les cours magistraux se fassent en ligne et les travaux pratiques, en présentiel.
Ce modèle a pour avantages, de permettre aux universités existantes d’augmenter leur capacité d’accueil, d’améliorer aussi la qualité des formations et bien entendu de favoriser l’employabilité de leurs étudiants.
Ce modèle va permettre aux apprenants d’être en situation d’emploi quoiqu’étant en formation à l’université.
Source : gouv.ci
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