La sous-section du Syndicat des travailleurs de la santé humaine et animale (SYNTSHA) du Centre hospitalier et universitaire de Bogodogo a observé un mouvement d’humeur, le lundi 12 juin 2023 pour dénoncer des heures de travail supplémentaire. Pour en savoir plus, Libreinfo.net a rencontré ce 13 juin, Sié Hien, le secrétaire général de la sous-section du syndicat.
C’est hier lundi 12 juin 2023 que les agents de santé du Centre hospitalier universitaire de Bogodogo ont organisé un mouvement d’humeur dans le but de dénoncer la «fonction publique hospitalière».
Selon le Secrétaire général de la sous-section du SYNTSHA du CHU Bogodogo, Sié Hien, il s’agit de rejeter les heures de travail de plus de 40 heures.
Pour lui, il est inconcevable que des gens de santé travaillent plus de 40 heures par semaine. Il trouve que la loi appelée «fonction publique hospitalière» qui a été adoptée en 2017 est contraire à la convention internationale.
C’est pourquoi, « le syntsha a dénoncé cette loi depuis son adoption sur le plan national. Car cette loi s’attaque aux intérêts des agents de santé qui doivent travailler au-delà des 40 heures.»
«Ce que nous refusons, c’est cette loi portant fonction publique hospitalière qui nous impose nos heures de garde plus les 40 heures de travail réglementaire» a-t-il insisté.
M. Sié Hien dit être perplexe : «On a pas compris pourquoi ce mois-ci, on veut appliquer ces heures-là au personnel de notre hôpital» s’est-il demandé avant de poursuivre: « C’est une première au plan national et donc on veut nous utiliser comme des rats de laboratoire.»
Selon lui, les agents de santé du CHU Bogodogo considèrent l’application de ces heures de travail comme une provocation et : «Nous n’allons pas laisser passer» a-t-il ajouté.
De ce fait, « nous avons adressé une lettre de protestation au directeur général de l’hôpital de l’application unilatérale et la tentative de passer en force de cette loi. Nous avons dit non , nous n’allons pas travailler plus de 40 heures par semaine.» a-t-il déclaré.
Pour un climat de paix, le SYNTSHA invite les autorités à revoir leur position sur les questions de conditions de travail des agents de santé.
La loi sur la fonction publique hospitalière prend en compte trois piliers à savoir la continuité des services de santé, la qualité des soins et le service public inclusif.
Source : aouaga
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