Un atelier pour la mise en place de la cohorte “Une seule santé en Côte d’Ivoire”, initié par le Helmholtz Institute for One Health (HIOH), a permis aux populations et aux autorités locales de Taï d’exprimer leurs attentes dans divers secteurs de la gestion de la santé humaine.
Pour traiter la méconnaissance des zoonoses par les populations urbaines et rurales de Taï, les participants ont souhaité une campagne de sensibilisation accrue sur ces maladies infectieuses émergentes. Ils ont également souligné l’importance d’une collaboration renforcée entre la direction départementale des Services vétérinaires et les acteurs de la production des ressources animales et halieutiques pour limiter les risques de contamination.
L’agent de santé communautaire à Daobly, Saïdou Zongo, a salué l’initiative du HIOH de mettre en place un dispositif de collecte de données sanitaires, soulignant que l’efficacité et la pérennisation de ce dispositif dépendront de la qualité de la rémunération des agents, maillons essentiels, mais parfois négligés dans le système de surveillance sanitaire.
Les populations ont également exprimé le besoin de renforcer le plateau technique des établissements sanitaires, à commencer par l’hôpital général, et de promouvoir une meilleure structuration de l’offre de la médecine traditionnelle, régulièrement sollicitée par les patients.
Selon les Dr Milo Sarah-Mathieu et Felipe Dias du HIOH, la mise en place de cette cohorte de 2000 participants issus de neuf villages permettra de générer des données systématiques sur l’interférence entre la santé humaine, animale et environnementale aux environs de la forêt tropicale de Taï, un point à haut risque d’émergence de maladies issues des interactions de l’homme avec la faune.
Source : AIP
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