Des spécialistes invités à un panel de haut niveau sur le VIH/Sida, mardi 13 juin 2023 à la Maison de la presse d’Abidjan- Plateau, ont conseillé la vigilance aux populations ivoiriennes malgré la baisse du taux de sérologie de la pandémie qui est passé de 10% de prévalence en 1985, contre 1,82% en 2022.
Ces personnes ressources s’exprimaient à l’occasion de la célébration des 20 ans d’existence du réseau des professionnels des médias, des arts et des sports engagés dans la lutte contre le sida et la promotion de la santé en Côte d’Ivoire (REPMASCI), autour du thème : « la lutte contre le VIH/sida en Côte d’Ivoire, d’hier à aujourd’hui ».
Il s’agit de la responsable du service de Soins et soutien au Programme national de lutte contre le Sida (PNLS), Dr Hélène Memain-Yenou, du directeur de recherche émérite au PACCI-IRD (CHU de Treichville), Dr Philippe Msellati et du vice-président du Réseau ivoirien des organisations des personnes vivants avec le VIH (RIP+), Marie-Joseph Didier Zadi.
Ce résultat obtenu, aux dires de Dr Hélène Memain, est à mettre au compte de la politique du gouvernement en matière de lutte contre la pandémie. Aussi, la prise en charge qui coûtait entre 80 et 100 000 francs CFA, à raison de 12 comprimés/jour pour le traitement antirétroviral (ARV), est aujourd’hui gratuite et très allégée (1comprimé/jour).
« Cependant, le défi, selon l’OMS, est d’arriver en 2030 à éliminer le VIH/sida avec la stratégie des 3*95, c’est à dire, que 95% des populations doivent connaitre leur statut sérologique, 95% des personnes dépistées positives mises sous traitement, et que 95% des séropositifs sous traitement ARV aient une charge virale diminuée et/ou indétectable « , a expliqué Dr Memain.
Dr Philippe Msellati, quant à lui, a soutenu que malgré les avancées médicales et communautaires, le Sida reste la première cause de mortalité chez les adultes en Côte d’Ivoire. Par contre, presqu’aucun enfant ne nait aujourd’hui avec le Sida lorsque la mère arrive tôt à l’hôpital pour ses consultations prénatales, et observe correctement les prescriptions médicales.
Les antirétroviraux (ARV), a-t-il poursuivi, restent jusqu’à ce jour le traitement le plus efficace contre le VIH/Sida parce que si le dépistage est fait tôt, le porteur du virus peut vivre sa vie comme un séronégatif.
« L’utilisation du préservatif est impératif, pour ne pas contaminer le partenaire séronégatif », a-t-il recommandé.
Pour Didier Zadi du RIP+, certaines actions menées à travers le pays, à savoir, les groupes de paroles, les visites à domiciles, le soutien juridique et la multiplicité des centres de dépistage volontaire ont permis de diminuer la stigmatisation des personnes vivants avec le VIH.
Les festivités des 20 ans du REPMASCI marquent le début d’une série d’activités telles que des randonnées pédestres, des caravanes de sensibilisation et de dépistage à d’autres pandémies telles que le diabète, le cancer du sein/col de l’utérus, de l’hypertension, etc.
Source : AIP
laissez un commentaire