C’est par une déclaration lue, au terme de l’assemblée générale tenue par le syndicat dans l’enceinte de l’hôpital, que Serge Constant Essono-Essono, le président local du Synaps a fait cette annonce.
‘’Nous pensons que M. Engouang n’est pas apte à diriger un quelconque hôpital, à fortiori le Centre hospitalier d’Oyem. Car, deux ans après sa prise de fonction en décembre 2021, nous comprenons qu’il n’est pas venu pour servir les populations, mais pour se servir. Par conséquent, nous demandons son départ‘’, a déclaré Essono Essono, soulignant que les patients du CHRO paient le prix cher des directives établies par l’actuel directeur général de l’hôpital régional d’Oyem.
Parmi celles-ci, énumère-t-il, figure le prix de la poche de sang, passé de dix mille francs, avant son arrivée, à vingt mille francs avec, qui plus est, le passage de donneurs de sang à quatre, pour une poche de sang.
Autres griefs à l’encontre de l’actuel directeur général du CHRO : l’obligation pour le malade d’acheter les consommables médicaux dont il a besoin (compresse, alcool à 90 degrés, seringue, glucosé, etc.) ; l’obligation faite aux jeunes femmes en couches de s’acquitter des frais d’accouchement, bien que l’ancien chef de l’Etat ait décrété la gratuité de l’accouchement dans les hôpitaux publics pour les gabonaises.
Il en est de même pour la vente des médicaments, au prix fort, de la pharmacie du CHRO, aux patients. Des médicaments, ajoute-t-il, pourtant fournis par l’Etat à l’usage gratuit des malades. A l’en croire en outre, depuis près d’une année les repas ne sont plus servis aux patients internés à l’hôpital, car le service traiteur exigent le paiement de la dette qui lui est due.
‘’Depuis que M. Engouang est en poste, nous ne savons pas où vont les ressources financières de l’hôpital. Car, aucun investissement en termes d’infrastructures et d’équipements techniques n’est visible. « Il n’a rien fait’, explique le président du Synaps.
Or, selon lui, le CHRO a reçu les deux tranches de son budget alloué par l’Etat en 2022, soit plus de 324 millions au total. A cette somme il faut ajouter les recettes propres de l’hôpital (10 millions et plus de quinze millions pour les mois de janvier et février 2022) et l’apurement de la dette de la Caisse nationale d’assurance maladie et de garantie sociale (CNAMGS) en 2022 (172 millions).
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