Le directeur départemental de la santé de Sassandra, Dr Koné Jean, a plaidé, dimanche 26 janvier 2025, à Sassandra, en faveur de mesures urgentes devant améliorer les conditions de travail du personnel médical, afin d’assurer une meilleure prise en charge des patients.
M. Koné a souligné que le nombre d’établissements sanitaires dans le département est passé de 27 centres de santé à une cinquantaine entre 2017 et 2024, mais des défis subsistent.
Il a évoqué le manque de maternités dans certains villages, citant en exemple Pauly-Brousse, où l’infirmier et les sages-femmes partagent le même bâtiment, ce qui compromet la confidentialité des accouchements en raison de la proximité avec d’autres malades, favorisée par la petitesse des locaux.
Il a également fait état de la mauvaise qualité des routes, rendant l’accès aux établissements sanitaires particulièrement difficile en saison pluvieuse, notamment pour les malades du centre de santé de la sous-préfecture de Grihiri, qui sont évacués à Méagui et à Soubré en raison de la proximité de ces villes.
Plusieurs villages du département sont électrifiés, mais certains centres de santé ne sont toujours pas raccordés au réseau électrique, ce qui complique la conservation des vaccins et autres produits pharmaceutiques.
Le directeur départemental de la santé a livré ces informations à l’occasion de la commémoration de la 72e Journée mondiale de la lutte contre la lèpre. Il s’est réjoui des progrès réalisés dans le département, avec une réduction des cas de lèpre, passant de 19 cas détectés en 2010 à trois cas en 2024.
Toutefois, il a recommandé de multiplier les campagnes de sensibilisation afin de changer les mentalités des populations, qui privilégient encore les traitements traditionnels en dehors des centres de santé.
Source : AIP
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