La délégation départementale du Conseil national des jeunes de Côte d’Ivoire (CNJCI) et la direction départementale de la Santé de Kounahiri ont sensibilisé dimanche 22 octobre 2023 au foyer des jeunes de Kongasso, les femmes de la sous-préfecture sur les risques du prolapsus génital.
Cette initiative vise à instruire les femmes sur cette maladie qui est tabou en société, selon les explications du médecin chef du centre de santé urbain de Kongasso, Tuo Nalourougo.
« Jusqu’à ce jour, certaines femmes pensent que le prolapsus est une malédiction ou un sort. Elles en parlent peu et celles qui ont déjà la maladie osent la garder pour elles. Elles doivent comprendre que c’est une maladie comme tout autre qui peut être prévenue ou guérie.
Celles qui font la maladie doivent avoir le bon réflexe, c’est-à-dire se rendre à l’hôpital », a-t-il déclaré avant d’évoquer les principales causes que sont les accouchements difficiles, l’accouchement par les méthodes traditionnelles, les relations sexuelles avant l’âge et les grossesses répétées.
M. Tuo a fait savoir que le prolapsus intervient lorsque les ligaments qui tiennent un organe génital chez la femme lâchent sous une forte pression comme « une sensation de descente d’un organe lorsque la femme est arrêtée ou la sortie d’un organe sont les signes manifestes du prolapsus ». Il a invité les femmes à communiquer véritablement sur le sujet.
Les femmes ont apprécié cette initiative et ont fait la promesse de relayer l’information pour toucher le maximum de personne. « Nous connaissons, pour certaines, cette maladie sans véritablement connaître le nom et les causes. Nous avons appris assez sur cette maladie.
Nous prendront des dispositions nécessaires pour la prévention car cela est possible selon les explications du médecin », a affirmé Bagaté Mariam, leader d’une association féminine.
Elle a exprimé ses remerciements au docteur Bagaté Tchécoura. Ce cadre de Kongasso a décidé d’opérer gratuitement les cas de prolapsus qui seront identifiés après la phase de sensibilisation en raison du coût élevé de la chirurgie.
Quant au délégué départemental du CNJCI, Fidèle Bébo, il a rassuré que les jeunes se chargeront de la sensibilisation pour la détection des cas les jours à venir.
« Certaines de nos sœurs, mamans et femmes souffrent en silence de cette maladie. Elle est tellement tabou qu’on pourrait penser qu’il n’y a pas de cas. Nous avons été surpris qu’il y avait déjà cinq cas constatés à Kounahiri avant même la sensibilisation.
Bientôt, nous allons passer dans tous les villages du département en vue de la prise en charge des cas détectés grâce au docteur Bagaté Tchécoura », a-t-il rassuré.
La première phase de communication sur le prolapsus génital dans le département s’est tenue à Kounahiri le 26 septembre.
Source : AIP
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