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Santé : Niger / Niamey accueille les 1ères journées médico-chirurgicales du service de santé des armées et de l’action sociale des forces armées nigériennes

Le Ministre d’Etat, Ministre de l’Intérieur, de la Sécurité Publique et de l’Administration du Territoire, le Général de Brigade Mohamed Toumba a présidé, ce mercredi 04 septembre 2024 au Centre International de Conférences Mahatma Gandhi de Niamey, les assises des 1ères journées médico-chirurgicales du service de santé des armées et de l’action sociale des forces armées nigériennes (SSA/AS FAN).

Ces premières journées médico-chirurgicales dont le thème principal est “Le Service de Santé des Armées et de l’Action Sociale face aux défis de l’autonomisation de la prise en charge des blessés de guerre” se dérouleront sur deux jours en session scientifique où plus de quinze (15) conférences et Soixante-dix (70) communications orales seront présentées pour étayer différentes préoccupations de l’heure. Le 3ème jour sera exclusivement consacré à la rencontre des médecins militaires avec la hiérarchie militaire de l’Etat-Major des Armées pour faire le point du soutien de santé dans toutes les zones et opérations en cours au Niger.

A l’ouverture de cette rencontre, le premier médecin militaire nigérien, le medécin-colonel Ousmane Gazéré a donné au public un aperçu de l’historique et des missions des services de santé des armées et de l’action sociale. Créées à la veille de l’indépendance du Niger, plus précisément le 1er Août 1960, les Forces Armées Nigériennes ont pour missions d’assurer la défense de l’intégrité du territoire national contre toute agression extérieure et participent, aux côtés des autres forces, à la préservation de la paix et de la sécurité, conformément aux lois et règlements en vigueur. Elles assurent cette mission en conformité avec les lois nationales, les traités et règlements internationaux auxquels le Niger a librement souscrits. Elles participent également à l’œuvre de développement socio-économique de la Nation.

C’est ainsi que le service de santé des armées fut créé dans la même lancée et avait connu comme premier médecin-chef un médecin militaire expatrié en 1961. Il a fallu l’année 1978, après le passage de 8 expatriés à la tête de ce service pendant 17 ans pour voir le premier médecin militaire nigérien nommé médecin-chef adjoint à un expatrié en la personne du médecin-commandant Ousmane Gazéré. « Dès lors, nous nous sommes attelés à rédiger les textes portant sur les statuts des médecins militaires nigériens », a-t-il fait savoir.

Aussi, « la Direction Centrale du Service de Santé qui comptait les Sous-directions Personnel et Formation ; Action Scientifique et Technique ; Administration et Finances ; Organisation et Logistique et le Centre Spécial de Réforme s’était vue renforcée en 2003 par la création d’une Sous-direction Action Sociale. Sont aussi rattachés à la Direction les services techniques comme le Centre Hospitalier des Armées (le CHA), la Pharmacie Centrale des Armées, l’Ecole Paramilitaire du Personnel des Armées de Niamey (EPPAN) et les Services de Santé de l’Armée de Terre et de l’Armée de l’Air.

Au sein des FAN, a-t-il détaillé, « la DCSSA/AS est chargée des soins aux personnes, prescrit les mesures d’hygiène et de prévention, participe à leur exécution et contrôle. Elle assure l’expertise, l’enseignement et la recherche dans le domaine de la santé, Elle participe également au service public hospitalier, elle et chargée d’approvisionner, de réaliser, d’entretenir, de gérer et de distribuer les médicaments, les matériels et les articles techniques nécessaires au soutien médical des forces, elle Veille à la mise en condition médicale du personnel pour les opérations, sous la responsabilité du commandement, ainsi que le soutien sanitaire en opérations extérieures ».

A cet effet, a-t-il déclaré, « le Service de Santé des armées s’inscrit dans le Plan de développement sanitaire national en tant que partenaire bien intégré et dispose de structures sanitaires nationales sur toute l’étendue du territoire partout où il existe des militaires ».

Le médecin-colonel-major Boubacar Dodo, Directeur Central des Services de Santé de Armées et de l’Action Social (DCSSA/AS) a, pour sa part, tenu à remercier les autorités militaires et civiles qui « nous apportent un soutien multiforme qui va de la dotation en produits pharmaceutiques aux matériels et équipements médicaux de pointe. Ce soutien est prévu s’étendre à la réhabilitation des infrastructures existantes partout où de besoin, à la construction d’un hôpital moderne de niveau 3 qui permettra sans nul doute d’augmenter le pourcentage de la couverture sanitaire nationale, améliorant par-là les conditions de vie et de santé non seulement des militaires et leurs familles mais aussi de toutes les populations vivant au Niger ».

Selon lui en effet, « les FAN, à travers le Service de Santé des Armées et de l’Action Sociale (SSA/AS), participent pleinement à la prise en charge de la population nigérienne en vue d’améliorer sa santé et cela à tous les niveaux de la pyramide sanitaire du pays conformément au protocole de collaboration entre le Ministère de la Santé Publique (MSP) et le Ministère de la Défense Nationale ».

La tenue de ces premières JMC, a-t-il laissé entendre, entre dans la droite ligne pour atteindre les objectifs fixés par la hiérarchie militaire dont le soutien indéfectible et permanent permettra à terme au SSA/AS d’être à la hauteur de sa mission qui est celle de veiller à la santé et au bien-être des FAN et de la population civile qui fréquentent les structures sanitaires de l’Armée, en tenant compte des standards nationaux et internationaux en matière sanitaire.

Pour le DCSSA/AS, « la dotation des FAN, dans un futur proche, d’un hôpital militaire moderne de niveau 3 à vocation d’instruction ouvrira sans nul doute la voie à l’instauration de l’assistanat militaire dans le cadre de la pratique hospitalo-universitaire ». D’où l’importance de ces JMC qui discuteront des thèmes d’actualité comme les maladies non transmissibles dans les armées, le stress post-traumatique et la consommation des substances psycho-addictives dans les armées.

Pour le ministre d’Etat, Ministre de l’Intérieur, de la Sécurité Publique et de l’Administration du Territoire, le Général de Brigade Mohamed Toumba, ces journées, dont l’objectif principal est de contribuer au renforcement du partage des connaissances entre praticiens du Service de Santé des Armées et de l’Action Sociale des FAN, des autres hôpitaux et universités du Niger, de la sous-région, ainsi que des régions africaine et européenne, viennent à point nommé.

En effet, a-t-il fait remarquer, « depuis quelques années, l’espace sahélo-saharien auquel appartient le Niger est confronté à une insécurité causée par des groupes armés terroristes (GAT) qui endeuillent les populations civiles et militaires. Cet activisme terroriste engendre aussi beaucoup de blessés par armes à feu et par Engins Explosifs Improvisés (EEI). Cet accroissement significatif de la morbi-mortalité au sein des troupes a rendu encore plus nécessaire le soutien de santé apporté par le Service de Santé des Armées et de l’Action Sociale aux troupes engagées sur les différents théâtres d’opérations aux quatre coins du pays ».

Dès lors, a-t-il insisté, les défis se sont multipliés mettant ainsi ce Service à la croisée des chemins pour répondre efficacement au besoin de prise en charge optimale des blessés, des malades et à l’accompagnement des militaires souffrant de handicaps physiques et psychiques jusqu’à leur réhabilitation et réinsertion sociale.

Aussi, a argumenté le Général de Brigade Mohamed Toumba, en plus de la nécessité de disposer de moyens matériels et de plateaux techniques idoines lui permettant de faire face à ses tâches quotidiennes, le Service de Santé des Armées et de l’Action Sociale (SSA/AS) doit avoir un personnel suffisant en quantité et en qualité.

Il a ensuite annoncé que dans le cadre du renforcement des capacités opérationnelles des Forces Armées Nigériennes en général, et celles du Service de Santé des Armées et de l’Action Sociale en particulier, à travers l’accroissement des effectifs, des matériels et équipements de l’armée nigérienne, « nous avons décidé d’accompagner fortement le soutien santé afin de prendre efficacement en charge nos blessés évacués des différents théâtres d’opérations ».

Ce soutien s’étend aussi aux urgences médico-chirurgicales de routine au profit des militaires, à leurs familles et aux civils des quartiers et villages environnants des structures sanitaires militaires.

Ces 1ères JMC du service de santé des armées et de l’action sociale des forces armées nigériennes, note-t-on, se sont ouvertes en présence du Ministre de la Santé Publique, de la Population et des Affaires Sociales médecin-colonel major Garba Hakimi, du Ministre de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche et de l’Innovation Technologique Pr Mamadou Seydou, du Chef d’Etat-major particulier du Président du CNSP, des Chefs d’État-Major de l’Armée de Terre et de l’Armée de l’Air, des Directeurs Généraux de la Police Nationale, des Douanes, de la Protection Civile et des Eaux et Forêts, et de plusieurs autres invités, mais aussi des Chefs de Délégation de la République Fédérale d’Allemagne, du Burkina Faso, de la Guinée, du Mali, du Maroc, du Sénégal et du Togo.

Source : aniamey

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