S’il est découvert tôt, le cancer de la prostate peut se guérir. La directrice du Centre national de radiothérapie et d’oncologie médicale Alassane Ouattara (Cnrao) de Cocody, le professeur Judith Didi-Kouko Coulibaly l’a rappelé en ce début de ‘‘novembre bleu’’, mois dédié à la lutte contre la maladie. L’événement est marqué, cette année, par une vaste campagne de dépistage du cancer de la prostate, du 8 novembre au 8 décembre, au Cnrao.
L’opération est organisée par le ministère de la Santé, de l’Hygiène publique et de la Couverture maladie universelle (Mshpcmu). Elle a pour cible les hommes âgés de 40 ans et plus.
Les chiffres les plus récents du cancer de la prostate, émanant de l’observatoire Globocan de l’Organisation mondiale de la santé (Oms), indiquent que 2757 porteurs de la maladie ont été enregistrés en un an en Côte d’Ivoire. Ce nombre représente 15,9 % des 17 300 malades de cancer répertoriés dans le pays. 1600 personnes ont succombé à la maladie sur la même période. A lui seul, le cancer de la prostate se taille 37,2 % des 7404 cas de cancer masculin. La prévalence de la maladie au cours des cinq dernières années est de 32,6 / 100 000.
Les statistiques mondiales révèlent que le cancer de la prostate est diagnostiqué chez un homme sur huit. Ce cancer est le plus fréquent chez les hommes, mais son incidence et sa mortalité sont en constante régression. Le taux de survie nette à cinq ans pour ce cancer est de plus de 90 %.
Dans 90 % des cas, le cancer de la prostate est un adénocarcinome résultant de la transformation maligne progressive de cellules épithéliales qui forment le revêtement de la prostate. Pour le cancer de la prostate localisé ou ‘‘intracapsulaire’’, les cellules cancéreuses sont présentes uniquement dans la prostate. Le cancer ‘‘extra capsulaire’’ franchit, quant à lui, la capsule de la prostate.
Les cellules cancéreuses se détachent et passent dans les vaisseaux sanguins ou lymphatiques. Elles gagnent les ganglions lymphatiques autour de la prostate puis d’autres organes à distance, essentiellement les os puis le foie et les poumons, formant des métastases.
Le cancer de la prostate est une maladie à évolution lente, la période d’incubation peut durer de 10 à 15 ans. Dans certains cas, le mal reste latent et n’entraîne aucun symptôme. Il existe cependant des formes d’évolution rapide de la pathologie.
Source : fratmat.info
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