«Si l’on compare les années de vie en bonne santé selon les pays, le Luxembourg ne figure pas parmi les meilleurs élèves. Il se trouve même dans la moyenne inférieure», a indiqué mercredi Paulette Lenert, lors de la présentation du Plan national santé à Mondorf-les-Bains. Les résidents luxembourgeois bénéficient de 62,6 années en bonne santé, contre 64,6 dans l’ensemble de l’UE.
Le Plan national santé dresse «les grandes orientations du système de santé, avec une partie sur l’analyse des forces et faiblesses», reprend la ministre. Il met l’accent sur la prévention, alors que les investissements dans ce domaine seraient «aujourd’hui trop faibles». Paulette Lenert cible entre autres «les maladies chroniques, où la prévention a un impact très fort en termes de bien-être pour les gens et pour le niveau des dépenses».
Du personnel à recruter
Le document est le fruit de trois années de concertations avec les représentants du secteur. Lancé en février 2020, il a vu «son calendrier largement perturbé par la pandémie», mais la volonté de le présenter avant la fin de la législature a été respectée. Paulette Lenert précise même que «des actions ont déjà été lancées, surtout les actions les plus consensuelles».
Elle pense «au virage ambulatoire (NDLR: des soins ambulatoires sont des soins donnant lieu à une prise en charge médicale ou dans un service de santé d’un patient sans hospitalisation ou pour une durée de quelques heures), dont la loi est en cours de finalisation».
L’un des défis est le vieillissement de la population, alors qu’avec trois médecins (d’un âge moyen de 51 ans) pour 1 000 habitants, le taux de couverture est déjà inférieur à la moyenne de l’UE.
Le Plan estime les besoins d’ici 2030 à 5 000 professionnels de santé, dont 3 827 infirmiers. Peut-être cela passera-t-il par une augmentation des dépenses de santé, aujourd’hui de 6% du PIB, un taux largement inférieur à ce qui se pratique dans les pays voisins.
Source : lessentiel.lu
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