Des spécialistes en néphrologie ont échangé sur les modalités thérapeutiques pour une meilleure prise en charge des patients, lors du 6è congrès de la Société ivoirienne de la maladie, à Grand-Bassam.
Ouvert jeudi, ce congrès qui a duré trois jours, autour du thème, la maladie rénale chronique : De la prévention au traitement de suppléance, a permis aux congressistes de partager leurs expériences dans le domaine de la néphrologie clinique, la dialyse et la transplantation, pour actualiser leurs connaissances afin de mieux se confronter aux réalités professionnelles.
A l’ouverture du congrès, le représentant du ministre de la Santé, de l’Hygiène publique et de la Couverture maladie universelle, Pr Soro Kountélé Gona, a révélé que la maladie rénale chronique représentait 11% de taux de mortalité dans le monde en 2016 et que si rien n’est fait ce taux sera de 5% à l’horizon 2040.
Il a donc souhaité la nécessité d’envisager des stratégies qui permettront de réduire cette pathologie, réduisant par conséquence la souffrance des populations. L’Etat de Côte d’Ivoire a réalisé des infrastructures médicales pour permettre aux patients atteints de cette pathologie d’être traités.
Le président de société ivoirienne de néphrologie et président d’organisation du 6e congrès, Hubert Yao, a expliqué que ces assises ont été une occasion de partage d’expériences, de mise au point des nouveautés en néphrologie en ce qui concerne la prévention et le traitement précoce. Une attention particulière a été accordée à la dialyse péritonéale, technique qui n’est pas encore disponible en Côte d’Ivoire mais dans certains pays et pour laquelle les congressistes font « un clin d’œil aux autorités ».
Quant au président de l’Association africaine de néphrologie, Pr Abdou Niang du Sénégal, il a fait savoir que l’objectif de cette association est de contribuer à la formation des néphrologues africains et de promouvoir cette spécialité.
Pr Niang a présenté la situation « inquiétante » de la maladie rénale dans le monde, avec 850 millions de personnes souffrant de maladies rénales dont un bon nombre va finir au stade d’insuffisance rénale chronique et aura besoin de dialyse.
La maladie chronique n’a pas encore toute la réponse attendue de la part des décideurs dont leurs apports permettront de trouver des solutions, a-t-il poursuivi, remerciant les autorités ivoiriennes pour les décisions fortes prises dans le domaine de la santé surtout la mise en place du centre national de prévention et de traitement de l’insuffisance rénale.
En 2012, la Côte d’Ivoire a réalisé la première transplantation rénale en Afrique noire francophone. Dans sa politique de lutte contre cette pathologie, le pays a mis en place centre national de la prévention et traitement de l’insuffisance rénale qui, depuis, a permis la transplantation avec succès de 84 patients.
Cette année, le gouvernement a décidé de subventionner cette activité. Le patient devra désormais payer 3,5 millions de francs CFA au lieu de 12 millions de FCFA pour la transplantation et 50 000 FCFA au lieu de 300 à 400 000 francs.
L’orateur a fait savoir que le gouvernement encourage les spécialistes a exploré d’autres techniques de dialyse (la dialyse péritonéale) et toutes les actions visant à prévenir les maladies rénales.
La société ivoirienne de néphrologie est une association créée en 2008 qui a pour but de promouvoir la néphrologie en Côte d’Ivoire par la formation et la recherche. L’une de ses missions est de favoriser les échanges entre néphrologues et les autres organisations poursuivant les mêmes objectifs.
Source : AIP
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