Instituée par la Conférence Générale de l’Organisation des Nations Unies pour l’Éducation, la Science et la Culture (UNESCO), en novembre 1999, la Journée Internationale de la Langue Maternelle est célébrée chaque année, le 21 février dans le monde entier.
Cette année, ladite journée a été placée sous le thème central de :
«L’éducation multilingue est un pilier de l’apprentissage intergénérationnel». Le but de cette célébration était de marquer l’importance de la diversité linguistique comme facteur d’interculturalité et de tolérance. La langue, plus qu’un simple moyen de communication, joue un rôle capital dans la transmission des connaissances, car c’est un instrument essentiel pour apprendre, comprendre, concevoir et échanger.
Selon la ministre Mariatou KONÉ : « La langue demeure l’un des premiers liens affectifs entre la mère et l’enfant, entre l’enfant et son milieu familial, entre l’enfant et sa communauté. Véhiculée d’abord par la mère, grâce à sa proximité avec l’enfant dès sa naissance, la langue maternelle constitue un outil efficace de primo-socialisation et d’acquisition des premières connaissances. Elle permet à l’enfant, qui commence l’école sans comprendre le français, de découvrir le monde qui l’entoure. Elle facilite l’acquisition des connaissances dans le contexte de l’alphabétisation des adultes ». Cette célébration de la Journée Internationale de la langue maternelle est l’occasion de rappeler les actions concrètes et significatives posées en faveur de la promotion des langues maternelles. Il s’agit entre autres, de la création du Projet École Intégrée (PEI). il a abouti, à ce jour, à l’utilisation d’une dizaine de langues nationales (Abidji, Agni, Akyé, Baoulé, Bété, Sénoufo, Dioula ou Malinké, Koulango, Toura, Yacouba et Bété) dans 37 écoles. Ces langues représentent les quatre aires linguistiques de la Côte d’Ivoire.
Une autre action, c’est l’adhésion, en avril 2015, de notre pays à l’Initiative École et Langues Nationales en Afrique (ELANAfrique) francophone avec onze autres pays africains que sont le Bénin, le Burkina Faso, le Burundi, le Cameroun, la Guinée, Madagascar, le Mali, le Niger, la République Démocratique du Congo, le Sénégal et le Togo.
Un symposium sur l’enseignement bilingue en Côte d’Ivoire s’est également tenu le 25 avril 2022 à Abidjan, conjointement avec le Bureau International d’Éducation (BIE) de l’UNESCO, l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF) et la Conférence des Ministres de l’Éducation des États et gouvernements de la francophonie (CONFEMEN). Ce fut autour du thème : « Améliorer la qualité de l’éducation par l’enseignement bilingue : état des lieux et actions pour l’avenir ». De même, nous pouvons citer la forte recommandation de la définition d’une politique linguistique fondée sur le multilinguisme et la promotion de la diversité culturelle et des valeurs sociétales lors des États Généraux de l’Éducation Nationale et de l’Alphabétisation (EGENA) tenus du 19 juillet 2021 au 13 avril 2022. Alphabétiser les populations dans leurs langues nationales offre à ces populations l’opportunité d’exprimer leurs opinions dans leur propre culture, favorisant ainsi leur participation au développement économique et social. Il est primordial de souligner l’importance des lucarnes télé et radio en langues nationales, telles que « les nouvelles du pays », qui permettent à toutes les communautés d’être informées simultanément sur des questions d’intérêt national. L’utilisation des langues maternelles et nationales dans notre système éducatif, respectivement au primaire et dans les cours d’alphabétisation, demeure une option gouvernementale pour l’amélioration significative de la qualité des enseignements et des apprentissages.
Prof. Mariatou KONÉ a tenu à exprimer la reconnaissance du gouvernement aux partenaires techniques et financiers ainsi qu’à tous les acteurs du système éducatif pour leur contribution à la mise en œuvre de la politique éducative en général, et à la valorisation des langues nationales de manière spécifique.
« Chers compatriotes, une mutualisation des efforts et une synergie d’actions s’imposent pour l’amélioration des apprentissages, la promotion des langues nationales et la diversité culturelle » a affirmé la ministre.
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