Santé / Agboville va dépister 2.000 femmes par an dans le cadre d’un projet de prévention contre le cancer

Le district sanitaire d’Agboville va dépister en moyenne 2.000 femmes par an sur trois ans, au Centre de santé urbain (CSU) d’Azaguié, dans le cadre d’un projet de prévention intégrée des cancers du sein, du col de l’utérus et d’autres maladies métaboliques, dénommé Women integrated cancer services in Africa (WICS), menée par l’Organisation mondiale de la santé (OMS).

« Les agents de santé du CSU d’Azaguié et ceux du CHR d’Agboville, qui est le centre de référencement, seront formés au dépistage de ces cancers. Un objectif de 2.000 femmes dépistées par an a été assigné à Agboville », a relevé mardi 18 juin 2024, le directeur régional de la Santé, de l’Hygiène publique et de la Couverture maladie universelle, Dr Koffi Djè, lors d’une réunion de présentation du projet aux parties prenantes locales.

Selon le point focal du projet WICS, Dr Boni Simon Pierre, les régions sanitaires de San-Pedro et d’Agboville sont les deux localités de la Côte d’Ivoire qui ont été retenues pour l’exécution de ce programme. L’objectif global est de dépister 10.000 femmes d’ici 2026 de ces cancers et des maladies non transmissibles comme l’hypertension artérielle, le diabète.

« Agboville a été retenue à la suite d’une sélection sur la base de plusieurs critères notamment la participation des femmes aux activités des centres de santé, la disponibilité de la biologie moléculaire pour la détection du HPV et l’adhésion des responsables du district », a soutenu Dr Boni.

Il a souligné que c’est un projet à fort composantes communautaires dont leur mobilisation va contribuer à la réussite de la mise en œuvre du WICS.

« Pour réussir ce volet communautaire, il fallait que les leaders communautaires que sont les rois, les chefs, les responsables de quartiers, présidents de jeunesse, les groupements de femmes, adhèrent au projet, s’approprient le projet, en vue d’aider à la génération de la demande, à la promotion de la santé et de lutter efficacement contre ces maladies », a-t-il relevé.

Le projet WICS vise à réduire le fardeau des cancers du sein et du col de l’utérus grâce à la promotion de la santé, à la prévention, au dépistage et au diagnostic précoce fournis dans le cadre d’une approche intégrée et holistique. 

En 2022, l’Afrique a enregistré plus de 146 000 nouveaux cas de cancers du sein dont 50% de ces malades sont décédées. En Afrique de l’Ouest, la mortalité par cancer du sein se situe à 50%. La Côte d’Ivoire, fait partie de ces pays avec 54% de décès.

Source : AIP