Le ministère de la Santé, de l’Hygiène publique et de la Couverture maladie universelle (MSHP) a annoncé l’ouverture prochaine d’un service spécialisé dédié à la prise en charge, à la formation et à la recherche clinique sur la drépanocytose et autres maladies sanguines.
Cette initiative, dévoilée, jeudi 19 juin 2024 lors de la journée mondiale de la lutte contre la drépanocytose, fait partie de la nouvelle stratégie nationale visant à combattre cette maladie qui affecte plus de 14 000 personnes enregistrées au Centre hospitalier universitaire (CHU) de Cocody.
Représentant le ministre de la Santé, Dr Aka Charles Koffi, a souligné l’importance de l’implication des partenaires techniques et financiers, notamment l’Organisation mondiale de la santé (OMS) dans la mise en œuvre de cette nouvelle stratégie afin d’avancer significativement dans cette lutte.
L’OMS, par le voix de Dr Zombre Sosthene, a applaudi cette stratégie, affirmant qu’elle contribuera à réduire de 10% la mortalité liée à la drépanocytose d’ici 2025. Il a assuré du soutien continu de l’organisation et de la communauté scientifique internationale pour développer des traitements curatifs.
Représentant les associations de lutte contre la drépanocytose et les patients, Amand Patricia, a également exprimé sa satisfaction quant à cette nouvelle stratégie, espérant qu’elle offrira une meilleure prise en charge et des opportunités égales pour les enfants atteints.
L’OMS estime que 5% de la population mondiale portent le gène drépanocytaire et que plus de 500 000 bébés naissent chaque année avec la drépanocytose, dont 60 à 80% meurent avant l’âge de cinq ans.
En Côte d’Ivoire, on estime entre 6 000 et 8 000 naissances annuelles de bébés atteints de cette maladie, nécessitant une prise en charge spécifique.
Depuis 2006, l’OMS recommande le dépistage néonatal systématique, la création de centres spécialisés et la mise en place de programmes nationaux de prise en charge précoce de la drépanocytose.
Source : AIP
laissez un commentaire