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Côte d’Ivoire / Le Ministre appelle les étudiants à être des forces de proposition

C’était la fête ce vendredi 14 juillet à l’Université Alassane Ouattara (UAO) de Bouaké, le Comité des élèves et étudiants de Côte d”Ivoire (CEECI), structure syndicale la plus représentative de la région du Gbêkê y célébrait ses 20 ans d’existence, en présence du Ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique, professeur Adama DIAWARA qui en était le patron.
  
Au delà des festivités, le premier responsable de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique a prodigué des conseils aux membres de cette structure. ” le syndicaliste ne rime pas forcément avec les contestations; vous devez être des forces de proposition, et c’est pourquoi récemment , nous avons mis en place le CDP ( Comité de Dialogue Permanent) au sein duquel se trouvent les représentants de structures syndicales estudiantines et non syndicales, les autorités administratives universitaires, les autorités ministérielles) leur a t-il dit de prime abord.
Le patron de l’Enseignement supérieur et de la Recherche Scientifique n’a pas manqué de demander aux syndicats estudiantins de tourner le dos à la violence et surtout d’arrêter les grèves desordonnées. “La grêve doit être une arme dissuasive. Si vous en abusez, elle perd de son importance. Vous devez d’abord user du dialogue, qui comme le disait le premier Président de la Côte d’Ivoire, le Président Félix Houphouët- Boigny, est l’arme des forts. (…). Sachez qu’il y’a des moments où l’Etat laisse faire. Mais quand vous en abusez, l’Etat réagit, et en ce moment, c’est sans état d’âme”, a insisté le patron de la cérémonie.
Emboîtant le pas au porte parole des structures syndicales estudiantines africains venues soutenir le CEECI, le Ministre Adama DIAWARA a demandé aux structures syndicales estudiantines Ivoiriennes d’arrêter ” les pratiques nauséabondes” qui ne les honorent pas. Il s’agit notamment du racket des commerçants; de la sous-location des chambres en résidence universitaire. ” vous n’êtes pas le Centre Régional des Oeuvres Universitaires”, leur a t-il rappelé.
Le ministre a également appelé les syndicats à éviter la violence sur l’espace universitaire. “Vous ne devez pas vous transformer en bourreaux de vos camarades” a t- il insisté, sans manquer de leur demander de tourner le dos à l’alcool et à la drogue. Bien avant ces sages conseils du patron de ces festivités, le Président de l’UAO , Pr Koffi KOUAMÈ avait appelé le CEECI à faire un syndicalisme responsable.
Quant à Amadou Diallo, porte parole des structures syndicales estudiantines soeurs du Mali, du Bénin, de la Mauritanie et de la Guinée venues soutenir leur camarades du CEECI, il a sans porter de gants, relevé les tares de leurs syndicats.
“Les syndicats d’étudiants ne peuvent pas continuer à vendre des chambres dans les cités universitaires, encaisser des loyers pendant les fins de mois comme s’ils étaient des bailleurs et exiger des autorités qu’elles nous prennent au sérieux; les syndicats des étudiants doivent lutter pour les intérêts des étudiants et non être leurs bourreaux; nous devons combattre les antivaleurs en notre sein afin d’incarner des valeurs et principes nobles. (…)”, a relevé le porte parole, avant que le secrétaire général du CEECI ne vienne faire l’historique de la naissance de cette struture, en période crise, précisément en juillet 2003.

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